Accueil ACTUALITÉ ALORS QUE PEDRO SANCHEZ ET SON EXÉCUTIF SONT ACCUSÉS D’ÊTRE RESPONSABLES DE...

ALORS QUE PEDRO SANCHEZ ET SON EXÉCUTIF SONT ACCUSÉS D’ÊTRE RESPONSABLES DE LA FAILLITE DE L’ÉCONOMIE ESPAGNOLE : Le Roi Felipe VI appelle à l’union pour sauver les institutions  

0

Le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez devra faire preuve d’ingéniosité politique pour maintenir sa cohésion fragilisée par une fronde sociale exacerbée par la hausse des prix des carburants, du gaz et des produits de première nécessité ainsi que par la faillite de plusieurs segments de l’économie espagnole en raison de la suspension de l’accord d’amitié avec l’Algérie. Ce gouvernement qui a joué une mauvaise carte dans une partie de poker biaisée, a fourni à ses détracteurs, aussi bien dans l’opposition que dans la coalition qui le forme, des arguments pour précipiter son départ alors que les législatives sont annoncées pour l’année 2023.
Sentant le danger d’une fracture qui pourrait plonger dans la paralysie la scène politique, le  roi Felipe VI,  dans son traditionnel discours de Noël a appelé samedi les espagnols à « l’union » et à « la responsabilité’’. Dans son message adressé à la nation, il  a mis  en garde contre la fragilisation des institutions. « Je crois que, par les temps qui courent, nous devons tous faire preuve de responsabilité et réfléchir de façon constructive aux conséquences que fait peser l’ignorance de ces risques sur notre union, notre coexistence et nos institutions », a-t-il indiqué. Il faut savoir que le gouvernement de Pedro Sanchez et même s’il est à coloration socialiste est formé d’une fragile coalition de gauche, dont la cohésion a été maintes fois menacée par les errements du premier ministre aujourd’hui accusé, aussi bien par des personnalités de son bord politique que par ses opposants notamment du Parti populaire de droite, d’avoir entrainé l’Espagne vers un avenir incertain en provoquant la brouille avec l’Algérie qui a conduit à la rupture du traité d’amitié. Aujourd’hui, plusieurs chefs d’entreprises n’hésitent pas à le désigner du doigt et à le considérer comme responsable de la récession économique que vit le pays. Certes, la pandémie et le conflit en Ukraine ont eu des répercussions négatives sur l’activité économique de l’Espagne, mais le coup qui pourrait lui être fatal viendrait de la rupture des relations commerciales avec l’Algérie. Il y a quelques jours, le patron d’une entreprise de céramique qui destinait l’essentiel de sa production vers l’Algérie, s’est retrouvé contraint de louer des dépôts pour stocker sa production frappée de mévente. Il avait affirmé à la radio espagnole « Cadena ser » qu’en plus de ne pas vendre sa production il est en train de dépenser de l’argent pour la mettre en dépôt en attendant des jours meilleurs. «J’ai procédé à des licenciements et je perds de l’argent par le fait du chef du gouvernement», avait-il indiqué. L’autre passe d’armes entre le chef du gouvernement et ses opposants a trait au fonctionnement des institutions espagnoles.  Il y a quelques jours, une loi permettant le renouvellement de quatre magistrats du Tribunal constitutionnel, a été votée par les députés après avoir été adjointe par les partis de la coalition au pouvoir à un texte de loi modifiant le code pénal. Cette façon d’agir n’a pas été du goût des députés du parti populaire qui l’ont  soumise  à l’appréciation du  Tribunal constitutionnel qui a émis son véto entrainant le retrait de ce texte de loi. Cela a entrainé une levée de boucliers des partis de gauche qui ont accusé le Tribunal de « séquestrer les institutions » et d’empêcher le Parlement de « légiférer ». Cet épisode résume à lui seul quatre ans de bras-de-fer entre le gouvernement et l’opposition sur le renouvellement du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), chargé de nommer la majeure partie des juges du Tribunal constitutionnel et du Tribunal suprême.
Pedro Sanchez qui serait victime d’un odieux chantage du Maroc, lui dont la ligne de téléphone avait été piratée par le logiciel espion Pegasus, a mis l’Espagne dans une situation embarrassante en déliant son pays de sa responsabilité historique dans le dossier du Sahara occidental. Il lui a également fait perdre un allié de taille, l’Algérie,  qui avait permis à plusieurs segments de l’économie espagnole de prospérer. Plusieurs députés de droite et même de gauche, s’activent ces derniers temps pour préparer l’après Pedro Sanchez. Les espagnols sont appelés pour des élections municipales prévues le 28 mai 2023. Les législatives, prévues avant décembre 2023, font déjà l’objet d’intenses préparatifs dans les états-majors des partis. À ce titre, le Parti populaire avait élu, lors de son dernier congrès,  un nouveau dirigeant, Alberto Nunez Feijoo, un politicien chevronné qualifié de modéré,  pour mener le parti à la chefferie du gouvernement.
Slimane B.

Article précédentREMPART POUR LA DÉFENSE DE LA CAUSE PALESTINIENNE : La position immuable de l’Algérie saluée par le Hamas
Article suivantINAUGURATION IMMINENTE DU PROJET DE LA ROUTE TRANSSAHARIENNE : Place à l’épanouissement des échanges commerciaux