Face à la pénurie de la semoule et de l’huile de table provoquée par les spéculateurs et les barrons de l’informel à la veille du début du mois de Ramadhan, le président directeur général du groupe agro-industriel AGRODIV annonce le renforcement du marché national de quantités importantes de ces deux produits.
S’exprimant, hier sur le plateau d’une chaîne de télévision privée, Lazreg Ibrahim a fait savoir que le groupe compte augmenter la production de la semoule de 6 000 tonnes par jour. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, il sera également question d’approvisionner le marché de 1500 tonnes de semoule supplémentaires par jour. De ce qui est de l’huile de table, le même responsable considère que la pénurie est à l’origine de rumeurs ayant circulé sur les réseaux sociaux, et serait également la résultante de la mainmise des spéculateurs, accentuée par le comportement des consommateurs. Il a assuré, dans ce sens, que les quantités d’huile disponibles sur le marché suffisent amplement pour répondre à la demande. En plus, a-t-il ajouté, le groupe Agrodiv se dirige également vers l’augmentation de la production de cette matière de 500 tonnes par jour signalant que la production actuelle est de 180 tonnes par jour. Le P-DG d’agrodiv a annoncé, dans le même cadré d’idées, que la filiale a décidé de réduire la vente en gros et d’orienter les produits directement vers les consommateurs, et ce afin de parer à toute tension sur les produits suscités. Il est essentiel de rappeler que depuis quelques semaines déjà, il a été constaté de fortes tensions sur la semoule et l’huile de table dans plusieurs wilayas du pays dont notamment la capitale. Dans les superettes, les magasins d’alimentation générale et même dans les grandes surfaces, il est désormais rare de trouver les bouteilles d’huile de 5 litres et celles de deux litres, ainsi que de la semoule qui vient à manquer également sur les étales. Le pire, dans cette situation, est que le prix de certaines marques à été revue à la hausse face à la détresse les consommateurs ne trouvant pas l’huile habituelle achetée à 650 Da. Face à cela, les autorités se contentent de rassurer quant à l’inexistence de la pénurie et de la disponibilité de stocks suffisants, mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Le ministère du Commerce, premier à être pointé du doigt, peine à mettre en place une stratégie efficace contre la spéculation, et ce en dépit de toutes les mesures déjà prises dans ce sens et dont l’application n’a, pour le moment, pas apporté les résultats voulus.
Ania nch
