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ALORS QUE L’AVENIR DE BENSALAH À LA TÊTE DU SÉNAT S’ANNONCE DÉCISIF : La démission de Bouteflika sera entérinée aujourd’hui

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Le Parlement national siègera aujourd’hui en chambres réunies (APN et Conseil de la nation) au Palais des nations, à l’ouest d’Alger, pour entériner la déclaration de vacance du poste de président de la République, conformément à l’article 102 de la Constitution. Une réunion somme toute protocolaire car la démission de Bouteflika est déjà actée par le Conseil constitutionnel, mais qui sera certainement décisive pour l’avenir d’Abdelkader Bensalah, et de là désignera la suite des évènements en cours dans le pays.

Ce dernier, en sa qualité de président de Conseil de la nation, est la personnalité qui devait assurer constitutionnellement l’intérim de la Présidence, mais qui fait face à une large contestation du peuple algérien, à travers son mouvement citoyen, et dans les partis de l’opposition. Ainsi, le PT, le FFS, le MSP, le RCD et le FJD, ne prendront pas part à la session du Parlement national d’aujourd’hui. Mais, l’absence des députés de l’opposition ne compromettra en rien la tenue de la session du Parlement, puisque il n’y aura ni débat, ni vote. C’est donc uniquement Abdelkader Bensalah qui en fera l’objet central de cette réunion et dont l’installation comme Président par intérim risque d’aiguiser encore plus fort la colère populaire. Cependant, les choses semblent commencer à bouger pour le président du Sénat. Selon des informations rapportées hier par le site d’information «Actu-fil.com», «Abdelkader Bensalah est sur le point de déposer sa démission». « Si Bensalah ne se soumet pas à la volonté populaire, l’Institution militaire, qui s’était exprimée en faveur de l’application des articles 102, 7 et 8, aura certainement un rôle à jouer », souligne le même média. Le quotidien gouvernemental, El-Moudjahid, a laissé entendre, dimanche dernier, que Bensalah ne serait pas forcément la personnalité qui gérera la période de transition dans le pays, car «l’actuelle figure ne semble pas être tolérée par le mouvement citoyen». «Les manifestants du septième vendredi ont décliné, sur une immense banderole déployée juste en face de la Grande-Poste, une feuille de route qui comprend les quatre revendications suivantes : “Départ du nouveau gouvernement ; départ du trio Bedoui-Bensalah-Belaïz ; Commission indépendante d’organisation des élections et Jugement de la bande.” La même affiche précise : “Éviter la répétition du scénario égyptien : Djeïch- chaâb, Khawa khawa”», a écrit El-Moudjahid. Cependant, le même quotidien a souligné qu’«un tel programme précis n’est ni déraisonnable ni forcément difficile à réaliser ». « Dans un premier temps, et si l’on tient à le prendre en charge et à ne pas s’éloigner de la légalité et du processus constitutionnel, il faudrait trouver le plus tôt possible une solution à la question de la présidence du Conseil de la nation, du moment que l’actuel figure ne semble pas être tolérée par le mouvement citoyen », est-il expliqué. « Là aussi, ce n’est pas impossible de trouver un homme consensuel qui ait l’étoffe et le sens de l’État, pour conduire cette courte transition, l’essentiel étant de surmonter les divisions et ne pas tourner en rond », est-il précisé. « L’Armée nationale populaire, grâce à laquelle l’article 102 a été activé à la demande populaire, a été invitée à passer à l’application des articles 7 et 8, et donc à entamer la transition ou, ce que certains, ont qualifié de “basculement”, c’est-à-dire le passage d’un régime à un autre », a rappelé l’édito d’El-Moudjahid.
Hamid Mecheri

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