œuvrer et travailler à la consolidation du gouvernement d’union nationale libyen se sont là, les principaux points devant articuler le rôle et l’action des acteurs, notamment dans l’accompagnement des Libyens pour renouer outre avec la vie politico- institutionnelle dans ce pays, mais aussi avec la stabilité et la sécurité. C’est ce qui ressort des concertations sur le dossier libyen, entre Alger et Londres, lors des travaux de la 6eme réunion du partenariat stratégique sécuritaire algéro-britannique, tenue jeudi dernier, à Alger.
à cette occasion les responsables des deux pays ont réaffirmé qu’ils « partagent pratiquement la même approche» quant au rôle que doit jouer le Conseil présidentiel libyen, lequel est le «seul et unique représentant du peuple libyen».C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, en marge des travaux de la 6eme réunion du partenariat stratégique sécuritaire, qu’il a co-présidé avec le conseiller de la sécurité nationale britannique, Mark Lyall. Soulignant plus loin, que pour ledit conseil libyen «puisse jouer son rôle effectivement» il y a lieu de consentir davantage d’efforts visant sa «consolidation», et c’est là «que chacun a une part de responsabilité a-t-il précisé. La situation chaotique en Libye, demeurant inquiétante et porteuse de risques majeurs sur l’avenir de ce pays aux conséquences gravissimes sur l’ensemble de la région, notamment celles relatives à l’implantation des groupes terroristes dans ce pays, dont celui de Daech. Même si les Libyens sont parvenus à conclure un accord sous l’égide des Nations unies et mettre sur pied un conseil présidentiel, puis la formation d’un gouvernement d’union nationale, lequel s’est installé, depuis fin mars, dans la capitale libyenne Tripoli, les frères libyens peinent à dépasser les divergences et rivalités qui caractérisent et rythment, depuis plus de cinq ans, leurs relations. Plongé dans une situation de chaos, après 2011, date de l’éclatement de la crise dans ce pays, qui s’est vite transformée en conflit armé précipitant l’intervention militaire de l’Otan en Libye, et depuis, l’intégrité territoriale du pays et l’unité de son peuple sont menacées, sur fond outre de la complexité de la réalité libyenne mais aussi du rôle d’acteurs internationaux sur la scène libyenne. Situation « préoccupante » a propos de laquelle, dira Messahel «nous travaillons ensemble à faire converger les vues » a-t-il soutenu. « Nous sommes (Algérie :ndlr) membres de l’UA, de la Ligue arabe et pays voisins (de la Libye) et nous pouvons accompagner ce gouvernement» déclare-t-il, avant d’ajouter «et le Royaume Uni est membre de l’UE (Union européenne :nldr) et du Conseil de sécurité de l’ONU, donc lui aussi a sa part dans l’accompagnement de ce nouveau gouvernement» a indiqué Messahel. Quelques jours avant le conclave stratégique algéro-britannique, une rencontre internationale, à laquelle a pris part Alger, s’est tenue, lundi dernier, à Vienne, sur la Libye, au terme de laquelle, le soutien au processus politique libyen a été réaffirmé et la prise de décision de la levée de l’embargo sur les armes. Sur cette question le gouvernement d’union nationale libyen dirigé par Fayez Serraj, a exhorté jeudi dernier, soit deux jours après la rencontre de Vienne, la communauté internationale à « accélérer son réarmement», après la mort, la veille de 32 membres de ses forces militaires dans des combats avec les terroristes de Daech. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, jeudi dernier, le gouvernement de Serraj a appelé, en effet la communauté internationale « à prendre ses responsabilités et à accélérer la réalisation de ses promesses » lit-on, , notamment est-il précisé « celle sur la levée de l’embargo sur les armes». Décision prise et annoncée, par la communauté internationale, à Vienne, à propos de laquelle le général Khalifa Hafter à la tête du commandement militaire des forces installées à l’est libyen, Benghazi, a réagi, en exprimant son «opposition». Aussi il est à noter que la déclaration de Vienne, a en outre fait état de «l’engagement» de la communauté internationale à «cesser tout soutien ou contact avec les institutions parallèles» en Libye, saluant par la même occasion «la création» de la Garde présidentielle, annoncée, récemment par Fayez Serraj, qui sera chargée de « protéger les institutions nationales, les membres du Conseil présidentiel et du gouvernement d’union nationale».
Karima Bennour