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Algérie- Colombie, ce soir (20H00 algériennes) à Lille : Un match «gala» pour faire le point et avancer

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Après un nul «bon à prendre» face à une bonne RDC, les «Verts» n’auront pas la partie facile face à des sud-américains aussi techniques qu’intraitables physiquement. Dur, dur sera ce «test» qui peut néanmoins servir à un Belmadi, pour sa part, et ce n’est pas une surprise, intraitable dans ses choix technico-tactiques et de l’effectif.

Par Azouaou Aghilas

Seule la … performance
Une belle «affiche» que cette explication entre les tout nouveaux champions d’Afrique et un des plus respectés représentants d’un football sud-américain qui n’est plus à présenter. En présence, donc, deux styles différents et une belle opportunité pour les «Verts», devant un adversaire autrement plus prestigieux que cette sélection congolaise qui leur a fait néanmoins voir de toutes les couleurs, en les poussant, dans ce qui fut un test riche en enseignements, dans leurs derniers retranchements, d’élever un peu plus le niveau et rassurer leurs fans après la copie en demi-teinte rendue jeudi dernier à Blida et qui a donné matière à réflexion au coach Belmadi. Une bonne réplique et une sortie qui a vraiment servi. Au point de faire dire, ce qui n’est pas fréquent, à ce dernier, que l’occasion était «belle» pour faire le point, l’intéressé précisant que lui et son équipe essayent toujours d’être «performants.» Un match difficile qui aura révélé quelques lacunes et donné à réfléchir quant au choix de certains noms, le sélectionneur national allant même jusqu’à lâcher des propos qui en disent long sur un certain désappointement, non pas à cause de la «solidité de l’adversaire qui possède des joueurs évoluant dans les meilleurs championnats d’Europe» et, surtout, «bons techniquement», ce qui explique indirectement cette réflexion qui dit ce qu’elle veut dire. Résume tout après un nul finalement bon à prendre, est-on tentés de comprendre: «Si on n’arrive pas à gagner (c’est l’avis également de Mahrez qui a suivi les deux tiers de la partie du banc des remplaçants et a eu donc tout le temps de suivre les débats à tête reposée, ndlr), comme aujourd’hui, on doit faire en sorte d’éviter de perdre.» Bien dit même. Ceci expliquant cela, Belmadi, qui semblait un tantinet déçu par le rendement de certains noms qu’il ne cite pas mais qui semblent avoir consommé leurs dernières chances de s’imposer devant une concurrence féroce et de faire de vieux os au sein d’un groupe où le onze titulaire semble ne pas trop craindre pour des places «acquises» à quelques détails près. Suffisant pour un entraîneur qui sait ce qu’il veut, où il veut aller et avec qui, d’avertir qu’il ne procèdera pas à des changements par rapport à l’effectif qui a fait le déplacement d’Egypte avec un retour gagnant à Alger où il paradera, devant des millions de fans, avec le précieux trophée désormais «propriété» de l’Algérie pour au moins les deux années à venir, pour le simple plaisir de changer. En allant tout de go à l’essentiel, il se posera la question avec un «pourquoi vouloir toujours changer?» à valeur de réponse sèche, en précisant au passage que «l’idéal est, quand on change, on ne voit pas trop la différence.» Ce qui veut dire ou confirme, lui qui prône la «stabilité», que cette sortie face à de teigneux Congolais de la RDC qui a joué le jeu à fond, a fait ressurgir le manque de solutions pour une éventuelle «révolution.» Que le temps n’est pas encore venu, c’est même inopportun, de faire plaisir à ceux qui demandent «de nouveaux joueurs, de nouveaux systèmes de jeu et tutti-quanti.» En rappelant que dans le football algérien, «on a un problème avec la continuité.» Les «Verts» n’ont pas gagné contre la RD Congo mais n’ont pas non plus perdu, ce qui maintient («c’est toujours bon de s’appuyer sur des statistiques favorables pour travailler dans la sérénité», reconnaît-il) intacte cette belle série, toujours en cours, d’invincibilité de 14 sorties sans défaite, ce qui ne semble pas satisfaire entièrement un coach dont la philosophie est portée sur la gagne.

Problématiques les Colombiens !
Un homme avec des certitudes et qui veut tout gagner. Qui se désolait même, en conférence de presse, de constater que «l’équipe ait manqué de rythme face à un adversaire bien organisé, difficile à manier, qui joue bien et vite», se disant au passage «frustré» par la prestation de certains éléments et dont il attend, a «hâte» de voir la «réaction» face à un sérieux client qui a pour nom la Colombie. Un obstacle autrement plus «relevé» et qui ne s’annonce pas de tout repos avec pour finalité d’oublier le semi-échec à domicile contre la RDC et de maintenir la dynamique. En essayant de «ne pas perdre» comme qui dirait? Evidemment que non. C’est pourquoi, et contrairement au 1er match «amical» de Blida, il ne s’agira pas, cette fois-ci, de faire «tourner» l’effectif mais en s’appuyant, maintenant que certains joueurs ont «déçu et perdu, si ce n’est pas la confiance du coach, de précieux points» dans leur quête de chambouler la hiérarchie, le onze de base. Après avoir raté leur retour dans leur jardin fétiche de «Tchaker», dont tout le monde appréhendait l’état lamentable de la pelouse, les camarades du brillant Slimani, dont l’arrivée sur les terres de l’Hexagone étonne des observateurs au départ perplexes, mais maintenant rassurés et unanimes à saleur et son talent et les services rendus à l’AS Monaco, son nouveau club, ont une bonne occasion, devant les 45 000 fans (la partie se jouera, fait rare, à guichets fermés après que les tickets se sont vendus comme des petits pains et en un temps record) prêts à les porter en chœur dans le très joli stade Pierre-Mauroy de Lille qui a rarement affiché complet depuis son inauguration, de reprendre du poil de la bête et défendre leur statut de maîtres du continent africain. Un retour gagnant, oui mais avec quels arguments à l’occasion d’un bras de fer devant un vis-à-vis colombien connu pour ne pas faire dans le détail et qui essayera, tout comme les Congolais, d’imposer un combat physique de tous les instants non sans s’appuyer sur des joueurs très techniques et expérimentés. Tout ce qu’il faut pour rendre la tâche problématique aux Belaili, Feghouli, Mahrez et, surtout, la «grande satisfaction» (dixit Belmadi) Brahimi, un pion important, voire indispensable dans l’échiquier et dont le rendement de tout premier ordre, jeudi, l’annonce de retour à la manœuvre (c’est le vœu exprimé par Belmadi, toujours) du jeu algérien et qui gagnerait à prendre ses responsabilités dans la construction, «un rôle qui lui sied bien» de l’avis, encore une fois, de Belmadi. Il débutera avec qui le match ? Apparemment, et sur la base de l’analyse technique d’Algérie- Congo et des clarifications apportées par le staff technique, il n’y aura pas de surprises notables. Peut-être aucune. Avec un Brahimi à nouveau étincelant et bien parti pour récupérer sa place de titulaire, on peut parier sur le même groupe qui a mené la campagne victorieuse d’Egypte et la plus apte, pour l’heure, à relever les prochains défis. En commençant par cette Colombie qui, encore une fois, développe un football musclé allié à un jeu technique hors pair articulé autour de stars maniant le ballon à merveille, ne leur fera, on n’en doute point et c’est dire toute la difficulté de la tâche, aucun cadeau, avec un duel physique de tous les instants auquel il faudra se préparer. Non pas seulement en jouant ce jeu à l’algérienne qui leur a permis de dompter le reste du continent lors de la toute fraîche CAN, mais aussi en soutenant la comparaison sur un registre «spécial». En se faisant respecter en somme par l’adversaire dont la mission est de les faire tomber après une incroyable série de matches sans défaite. Un match à voir. à jouer surtout. Sacré défi
A. A.

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