La commune rurale d’Aïn-Ouksir, au sud de Médéa, classée parmi les plus pauvres de la wilaya, d’une population de 7 000 habitants, a connu un retour de plus de 1 000 personnes, qui l’ont désertée durant la Décennie noire. C’est dans cette optique, que l’encouragement de ces familles déplacées à reprendre vie dans leur environnement naturel a été stimulé, tout d’abord, par l’embellie sécuritaire, et ensuite par le programme dit » Hauts- Plateaux « , dont ont bénéficié 22 communes de la wilaya de Médéa, soit une enveloppe budgétaire globale de 5 200 milliards de centimes, qui a accompagné ces villageois, dont la vocation est singulièrement agricole et agropastorale, à se fixer définitivement. C’est aussi, parce que ce programme s’est traduit par des volets intéressants au niveau d’Aïn-Ouksir à savoir : le raccordement au réseau, de gaz naturel, l’aménagement du chemin de wilaya 94 reliant la localité à Chellalat adhaoura, l’ouverture de 20 km de pistes, qui a mis fin à l’enclavement des douars Ouled-Mimoun, Maâche, Messabhia et Ouled Djejdhouh ; la réalisation d’un CEM, 2 opérations de forage pour l’approvisionnement en eau potable à hauteur de 400 millions de centimes, ainsi que la concrétisation de ponts pour un montant de 500 millions de centimes. Par ailleurs, le volet habitat offre aux villageois l’opportunité des ruraux affectés dans le cadre de cette opération, avec facilités des démarches administratives. Il y a aussi l’électrification rurale qui a atteint un taux de couverture qui dépasse les 96% et permis une dynamique nouvelle au processus de développement agricole avec ses démembrements que sont la céréaliculture, l’élevage, l’arboriculture fruitière. C’est dire la réduction des disparités entre les différentes zones du développement économique et social. Une stratégie payante ayant permis à des centaines de familles déplacées de reprendre le chemin du retour, d’est en ouest, du nord au sud de la wilaya de Médéa. La conservation des forêts s’est également attelée à mettre en place des projets de proximité, pour une nomenclature estimée à 20 milliards de centimes pour la réalisation de 45 projets particulièrement au niveau des zones montagneuses. Des actions de renouvellement du cheptel et d’élevage apicole. Signalons enfin que plus de 15 familles de la zone éloignée » El Magtaâ « , notamment autour de Sidi Ahmed Bettahar, lancent un appel pour retourner vivre dans un espace où l’essentiel manque encore, à savoir l’électrification, les routes, l’eau, l’habitat, le soutien agricole. Un appel pressant d’autant que ces familles ayant souffert du terrorisme, se disent prêtes à revitaliser cette bande frontalière de Chellalet Adhaoura. à noter que des haouchs en ruine, et des poteaux électriques restent les seuls repères d’El-Magtaâ.
Zarouat Mohamed