Le membre du bureau national de la Fédération nationale des auto-écoles, relevant de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Ahmed Zinnedine Aoudia, a évoqué l’exigence de disposer d’un fichier national du permis de conduire contenant toutes les données de tous les conducteurs, relevant ainsi l’importance de l’application du nouveau programme de conduite élaboré en 2015.
Aoudia a, sur un autre volet, recommandé la création de nouveaux circuits pour l’apprentissage de la conduite, inscrits déjà dans le programme de 2012.
Le Courrier D’Algérie : On remarque aujourd’hui que le nombre d’accidents augmente en Algérie et certains citoyens accusent les auto-écoles d’être à l’origine du nombre grandissant d’accidents… quel est votre commentaire par rapport à cela ?
Ahmed Zinnedine Aoudia : C’est un problème qui n’a rien à voir avec les auto-écoles, c’est en fait le comportement peu civique de certains conducteurs qui fait augmenter le nombre d’accidents en Algérie.
Aussi, des sanctions aux infractions au code de la route et le retrait du permis de conduire est la mesure la plus redoutée par les conducteurs… Selon vous, est-ce qu’il est nécessaire, aujourd’hui, de réorganiser le secteur tout en mettant en place un fichier national du permis de conduire afin de gérer les accidents de la route et de centraliser les informations concernant tous les automobilistes ?
Oui, absolument, la mise en place d’un fichier national du permis de conduire est absolument nécessaire, d’autant plus que ce fichier n’existe pas encore en Algérie. Ce système permettra aussi de centraliser toutes les données des conducteurs et de répertorier tous les retraits de permis par exemple.
Au sujet des tarifs des permis de conduire appliqués par les auto-écoles, on remarque que chaque auto-école fixe le prix qui lui convient. Quel est votre avis ?
Oui, les prix pratiqués par les auto -écoles diffèrent d’une région à une autre… À cet effet, nous voulons uniformiser ce prix et éviter la concurrence déloyale pratiquée par certaines auto-écoles.
Quelles sont les autres revendications émises par les membres du bureau national de la Fédération nationale des auto-écoles ?
Nous voulons également l’application du nouveau programme de conduite élaboré en 2015. Ce programme propose l’augmentation des heures de formation à 55 heures (25 heures de théorie et 30 heures de conduite). L’application de ce programme était prévue en 2015 mais, malheureusement, nous n’avons rien vu venir jusqu’à présent.
Aussi, parmi les autres problèmes de l’apprentissage de la conduite, le manque flagrant de circuits d’apprentissage et d’examen… que pensez-vous ?
Oui, il y a un manque flagrant de circuits d’apprentissage. À ce propos, nous recommandons la création de ces circuits d’apprentissage à la conduite, inscrits déjà au programme de l’année 2012. D’abord, il faut savoir que nous avons, pour l’instant, deux circuits l’un à «Rouiba» et l’autre à «Chéraga».
Entretien réalisé par Mehdi Isikioune