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Agriculture à Tabelbala (Béchar) : 200 quintaux à l’hectare de pomme de terre d’arrière-saison

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Les agriculteurs de Tabelbala, 420 km au sud-ouest de Béchar, se sont aventurés, depuis quatre ans, à défier le désert. Ils se sont définis pour tâche de le rendre fertile.
Au fil des jours, leur rêve devient réalité. Ceux ayant bénéficié de l’aide de l’Etat pour la réalisation de leurs projets arrivent à obtenir des résultats encourageants. Boukhlifa Abdelaziz, le subdivisionnaire de la DSA, en exercice à Tabelbala a tenu à nous faire visiter une exploitation agricole d’une superficie de 50 hectares mise en valeur par Yahiaoui Bachir. Ce dernier cultive la pomme de terre, la tomate en serre, l’olivier et le palmier dattier dans un endroit où les gens d’ici ne s’aventuraient même pas à venir se promener.Les terres cultivables servant à la subsistance de l’oasis appartiennent à des familles qui les exploitent depuis la nuit des temps. Lorsque des agriculteurs sans terre ont demandé à ce qu’on leur affecte des terrains à mettre en valeur entre Erg Erraoui et l’oasis, les gens les ont pris pour des fous. Certains se moquaient de les voir tenter l’aventure. Il y en avait certains qui assuraient qu’ils ne tiendraient pas longtemps. Le subdivisionnaire de la DSA assure aujourd’hui que dans ces terres mises en valeur le rendement à l’hectare de la pomme de terre d’arrière saison est de l’ordre de 200 quintaux. Voilà le fruit du labeur acharné de ces agriculteurs qui se sont mis, depuis quatre ans, à approvisionner les marchés des wilayas de Tindouf et de Béchar en pomme de terre d’excellente qualité. Pareils aux agriculteurs de la région d’Oued Souf, les pionniers de la culture de la pomme de terre à Tabelbala ont adopté les variétés dites Spounta, Condor et Bartina qui ont réussi leur adaptation au sol sablonneux. Yahiaoui Bachir et ses voisins utilisent l’irrigation par le système du goutte-à-goutte. Tout ce qu’ils demandent c’est d’être raccordé au réseau d’électrification rurale qui passe à proximité de leurs exploitations. Ils font venir l’électricité par câble posé par terre sur 1300 mètres parfois. «Le courant électrique arrive faible vu la distance et ne suffit pas pour alimenter des pompes puissantes». Nous pensons que ces rendements de 200 quintaux à l’hectare pourraient augmenter facilement 350 quintaux, comme à Oued Souf entre 2010 et 2011, si la DSA et la SDO rattacheraient les nouveaux périmètres agricoles au réseau d’électrification rurale. Durant notre séjour à Tabelbala, nous avons remarqué l’absence de logements ruraux dans les périmètres mis en valeur.
Messaoud Ahmed

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