Abdelkader Messahel en Afrique du Sud, les 28 et 29 août Remédier aux failles persistantes

Un communiqué du MAE, diffusé par le ministère des Affaires étrangères (MAE) ce jour, à savoir : que Monsieur Abdelkader Messahel, ministre de ce même département, effectuera une visite officielle de deux jours, mardi et mercredi, en Afrique du Sud, précisant qu’«À l’invitation de S.E. Mme Lindiwe Sisulu, Ministre des Affaires étrangères, de la République Sud-Africaine S.E.M. Abdelkader Messahel, Ministre des Affaires étrangères, effectuera une visite officielle en Afrique du Sud les 28 et 29 août 2018 ».
Ledit communiqué souligne que Abdelkader Messahel sera porteur d’un message de Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne démocratique et populaire à M. Cyril Ramaphosa, président de la République d’Afrique du Sud. Il est avancé que lors de son séjour en Afrique du Sud, Messahel aura des entretiens approfondis avec son homologue Lindiwe Sisulu, sur plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun. «Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations traditionnelles d’amitié, de solidarité et de coopération qu’entretiennent l’Algérie et l’Afrique du Sud et de la redynamisation du partenariat stratégique conclu entre les deux pays » conclu le communiqué.
Il importe de rappeler que depuis des années, le deux gouvernements ont œuvré à la consolidation des relations bilatérales et ont multiplié des démarches communes pour élargir le champ de la coopération notamment dans le domaine économique lequel reste, bon gré mal gré, bien au dessous du potentiel des deux pays. En effet, la coopération économique demeure à un niveau très faible comparativement aux intentions communes de renforcer la coopération entre les deux pays puisque malgré les engagements conclus entre les deux partis les échanges commerciaux, entre l’Afrique du Sud et l’Algérie, n’ont pas dépassé la barre des 41 millions de dollars en 2016 ; un niveau commercial que les spécialistes qualifient de dérisoire au vu des engagements politiques convenus entre les deux pays.
On s’en rappelle, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud avait évoqué que son pays avait pris part au Forum d’affaire africain, organisé au mois de décembre de l’an 2016, avec une importante délégation d’hommes d’affaires. Son excellence Dlomo avait réitéré l’intérêt des entreprises de son pays pour plusieurs secteurs ; à l’instar du secteur minier, le tourisme, la transformation agricole et aussi le transport aérien. Il est vrai que plusieurs sociétés sud-africaines sont déjà présentes en Algérie et activent dans le tourisme, l’aviation, les TIC, l’industrie militaire et autres, mais l’incidence commerciale demeure au-deçà des capacités à faire contribuer pour les deux pays.
Son excellence l’ambassadeur de l’Afrique du Sud, M. Dlomo tente de justifier cette incapacité à concrétiser le souhait des deux parties de renforcer cette coopération en évoquant des obstacles qui entravent la bonne tenue de ces relations ; à savoir : l’absence de liens et de connexion directes (lignes maritimes et aériennes) ainsi que les obstacles linguistiques. Les différences culturelles africaines ont aussi été pour beaucoup, a-t-il tenu à souligner, déplorant la timidité des échanges entre pays du même continent «Nous avons des échanges avec la Chine, la Russie et autres pays mais nous n’avons pas pu réaliser des relations économiques fortes entre nos deux pays.» a-t-il fait savoir et de commenter « la colonisation a été toujours à l’origine de cette non-intégration du continent africain » citant à titre d’illustration la fluidité des échanges entre l’Afrique et les pays occidentaux au moment où les échanges inter-africains éprouvent du mal à décoller.
À préciser que les principaux produits exportés depuis l’Afrique du Sud vers l’Algérie sont les denrées alimentaires transformées, les légumes, les machines, les produits sidérurgiques, les équipements photographiques et médicaux, pour sa part, l’Algérie a exporté vers l’Afrique du Sud des produits chimiques, la pierre et du verre ainsi que d’autres produits et machines non répertoriés durant l’exercice 2016 pour environ 261 000 euros.
Zacharie S Loutari