N’ayant pas eu d’écho favorable à leur plateforme de revendication, les superviseurs de l’éducation de Skikda ont organisé lundi, un sit-in devant la direction de l’éducation de la wilaya.
Les contestataires reprochent au responsable local de fermer les portes du dialogue et de faire la sourde oreille quant aux multiples appels à la prise en charge de leurs problèmes.
En effet, et pour la troisième fois, des dizaines de superviseurs de l’éducation se sont rassemblés lundi dernier devant la direction de l’éducation de la wilaya de Skikda réclamant la régularisation de leur situation financière. Les protestataires, affiliés à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), ont revendiqué les arriérés de leur prime de promotion du statut d’adjoint de l’éducation à celui de superviseur de l’Education, et ce depuis le mois de mai 2015, ont-ils relevé en dénonçant ce qu’ils ont qualifié de refus de dialogue. Ils ont également soumis une lettre de protestation au directeur de l’éducation afin qu’il la transmette au ministère de tutelle en vue de régulariser la situation de 477 superviseurs de l’éducation activant dans la wilaya de Skikda, a-t-on fait savoir. De son côté, le directeur de l’éducation de cette wilaya, Abdallah Mourad Messaâdia a affirmé que les portes du dialogue sont ouvertes devant tous les partenaires et les syndicats du secteur, pour peu que cela reste dans un cadre juridique. Contacté à ce propos, le chargé à la communication à l’UNPEF, Djilali Belkhir, a fait savoir que nombreux sont les problèmes que connait la direction de l’éducation au niveau de la wilaya de Skikda. Bien que des réclamations ont été faites au niveau de la tutelle ministérielle mais la situation demeure la même, a-t- relevé. En plus de l’absence de communication et la fermeture des portes du dialogue les travailleurs, notamment, les superviseurs ne savent plus vers quel sein de vouer pour que leurs préoccupations « socioprofessionnelles » soient prises en charge. Belkhir a noté, dans ce même contexte, que les contestataires ont saisi à maintes reprises le directeur de l’éducation de cette wilaya pour des rencontres samedi et mardi après-midi, mais la réponse de ce responsable est toujours la même. « Ce dernier refuse catégoriquement tout dialogue », a-t-il soutenu. Cet état de fait a finalement poussé les travailleurs à aller vers la protestation et sortir à la rue une fois par semaine dans l’espoir de faire entendre leurs causes. « Les superviseurs en sont à leur troisième sit-in, et ils ne comptent pas en rester là », a révélé le porte parole de l’UNPEF.
Ania Nait Chalal-Nb