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La pénurie de pain à son comble

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On ne le répétera jamais assez : le citoyen algérien peine à avoir un train de vie ordinaire, les jours de fête. Durant les deux jours de l’Aïd el-Fitr qui sanctionne un mois de jeûne, il a eu toutes les peines du monde à s’approvisionner en pain ou autres denrées alimentaires, en raison de la fermeture de nombreux commerces. Le calvaire ne s’est pas limité à deux jours seulement, bien au contraire, au quatrième jour de l’Aïd, les Algériens n’ont toujours pas pu s’approvisionner de leurs besoins. Hier, lors d’une virée dans la Capitale, à Alger-Centre, les faits sont inédits puisqu’ils «s’imposent», à chaque fois, à la même période mais qui n’en agacent pas moins le citoyen. Au quatrième jour de l’Aïd, de nombreux consommateurs sillonnent encore les rues en quête de la baguette de pain qui demeure introuvable. Des queues intermittentes sont observées auprès de quelques boulangeries ouvertes. À la rue Hassiba-Ben-Bouali, les garages et les cages d’escaliers ont été transformés en magasins pour vendre du pain, et ce, en dépit que les lieux sont sales et moisis. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Le lait en sachet était, lui aussi, quasi introuvable dans les étals. La plupart des commerçants choisissent la période d’après-Ramadhan pour prendre leurs congés, s’en fichant royalement d’informer leurs clients. Même si le congé est un droit absolu, il va sans dire que l’organisation des activités commerçantes est indispensable pour que le citoyen ne se retrouve pas pénalisé par cette situation qui échappe, vraisemblablement, au contrôle de l’État.
Nous avons tenté, à maintes reprises, de contacter le ministère du Commerce afin d’avoir plus de précisions face à la situation, mais en vain. En effet, ne répondant pas à nos appels et refusant de nous accueillir au siège du ministère, sous prétexte de non disponibilité des responsables, nous sommes restés, hélas, sur notre faim. En dépit du refus de nous recevoir, nous avons tenté de joindre les responsables par téléphones mais ces derniers rien qu’en entendant le mot «pénurie» nous ont demandé de passer par la cellule de communication.
Respectant la démarche, on a recontacté la cellule de communication, qui nous a demandé de patienter le temps de nous rappeler. D’ailleurs, c’est un appel que nous attendons toujours avec impatience !
Par ailleurs, il est à noter que malgré les multiples assurances et mises au point que le gouvernement réitère, à la veille de chaque mois sacré, les choses n’évoluent pas et deviennent désespérément récurrentes. Le plus grave est que, en dépit de l’intervention de l’État, rien n’y fait : les directives des services du ministère du Commerce, enjoignant aux commerçants d’ouvrir durant les jours de fête, peinent à être traduites sur le terrain et à être respectées par les concernés.
La question qui mérite d’être posée est pourquoi l’État ne passe-t-il pas à la vitesse supérieure et utilise les moyens légaux, dont il dispose, pour obliger les commerçants récalcitrants à respecter sa volonté ? Il semble que, dans beaucoup de situations, seul l’argument de la force peut prouver son efficacité devant ceux qui n’ont aucun respect pour la réglementation et la loi.
Lamia Boufassa

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