Les rebelles chiites et leurs alliés se sont retirés vendredi avant l’aube du palais présidentiel à Aden, dans le sud du Yémen, après des raids aériens lancés par la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, a indiqué un haut responsable local. Les miliciens Houthis et leurs alliés se sont retirés avant l’aube du palais Al-Maachiq, pris la veille, après des raids aériens de la coalition et de violents affrontements avec les comités populaires, a déclaré à l’AFP le responsable, qui a requis l’anonymat. Après la prise du palais, dernier symbole de l’Etat qui n’était pas aux mains des Houthis, les comités populaires, une force paramilitaire qui soutient le président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont été engagés dans de violents combats avec les rebelles, selon des sources de sécurité. Sous la pression des raids et des combats, les rebelles et leurs alliés, des militaires de la Garde républicaine restés fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont redéployés à Khor Maksar, un quartier proche dont ils avaient pris le contrôle cette semaine, selon des témoins. Une source de sécurité a confirmé à l’AFP le retrait des rebelles du palais présidentiel, annoncé par ailleurs par l’agence officielle saoudienne SPA, selon qui les forces pro-Hadi ont réussi à repousser les rebelles du complexe.
Des accrochages se sont poursuivis par intermittence dans les quartiers proches du palais présidentiel et de l’aéroport d’Aden, qui a été bombardé dans la nuit par des navires de guerre de la coalition, ont indiqué des sources militaires, selon lesquelles un avion, qui serait celui du président Hadi, a été détruit par le feu. Dans la nuit, la coalition a procédé au parachutage vers le port d’Aden de vivres et de médicaments pour venir en aide aux habitants de la ville, confrontés à un manque des produits de première nécessité, selon une source portuaire.
En deux semaines, avec l’avancée des rebelles vers Aden, les combats au Yémen ont fait 519 morts et près de 1.700 blessés, a indiqué la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos, en se disant extrêmement inquiète pour la sécurité des civils. Les avions de combat de la coalition, qui avaient débuté leurs frappes le 26 mars, ont concentré leurs raids nocturnes sur divers campements militaires tenus par les rebelles et leurs alliés, au nord et au sud de la capitale Sanaa ainsi qu’à Hodeida (ouest) et à Taëz (sud-ouest), selon des sources militaires.