Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), menace d’investir la rue et recourir à des actions musclées, si la tutelle continue à «fermer les portes du dialogue et ignorer les revendications socioprofessionnelles». Les choses ne semblent pas se dérouler comme il se doit au niveau du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, où le bras de Fer oppose, depuis quelque temps, les différentes formations syndicales affiliées au Snapap, à la tutelle. D’ailleurs l’actuelle ministre, Mounia Meslem avait déclaré, lors d’une rencontre récente avec la presse, que plusieurs choses ne se portent pas comme il se doit, en faisant allusion notamment au conflit précité. Lors d’une conférence de presse qu’ils ont tenue, hier à Alger, les présidents de l’Union national des employés de l’Agence du développement social (ADS), ainsi que l’Union nationale des employés du secteur de la solidarité nationale et de la famille, affiliés au Snapap, ont apporté plusieurs clarifications à l’adresse de l’opinion publique, tout en menaçant de recourir, prochainement, d’investir la rue.
En effet, le Snapap réagit aux déclarations du secrétaire général au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, dans lesquelle, «cette personne porte atteinte à leur image et celle du syndicat.» Des déclarations proférées, selon eux, lors de la tenue, par l’Union nationale des employés de l’Agence du développement social (ADS), d’une action de protestation devant le siège du ministère de la Solidarité nationale, le 7 janvier. Chose qui a poussé les syndicalistes à prendre la décision d’ester en justice ce responsable, pour ses déclarations «hostiles» à leur image. Ladite manifestation a été organisée pour exiger plusieurs revendications, à l’exemple de la réintégration, dans son poste, du président de l’Union générale des employés de l’Agence de développement social (ADS), Brassi Boualem, licencié, estiment-ils, arbitrairement. Cette personne, déclare-t-elle, s’est vue geler son salaire, depuis quelques mois, sans que l’administration ne soit passée par les procédures légales. En plus des pressions dont ils se déclarent faire l’objet, les syndicalistes dénoncent l’ingérence de l’administration dans la gestion des affaires du syndicat, ainsi que des tentatives de récupérer, en utilisant la pression, de certains de leurs collègues. Concernant les revendications socioprofessionnelles, elles se résument en la titularisation de tous les employés du secteur, la promotion aux postes supérieurs des employés ayant atteint 10 ans d’ancienneté, et la disponibilité de la médecine de travail dans les structures à risque. Le Snapap exige aussi l’ouverture des portes au dialogue, lever les pressions exercée sur les syndicalistes, et l’intégration des primes du secteur. Cela en plus du programme de logement, et la prime de retraite. Par ailleurs, le Snapap déclare que plus de 80% des revendications ne sont pas encore satisfaites. Les acquis du secteur ont été le fruit des efforts du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et non pas de l’administration, estiment les syndicalistes.
Salim Nasri