L’Algérie a réussi à s’affranchir totalement du fardeau de la dette extérieure. Le président Abdelmadjid Tebboune l’a confirmé, mardi, dans une allocution prononcée, en son nom, par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) qui se tient à Séville (Espagne).
Le président Tebboune a expliqué cette performance par le fait que l’Algérie a adopté une politique financière fondée sur la mobilisation de ses ressources propres. On sait que les choix économiques et financiers du président Tebboune ont évité à notre économie d’être sous l’emprise des grandes institutions financières internationales, et ont ainsi protégé notre économie et préservé notre souveraineté. Les institutions financières internationales relayées par des experts locaux ont tenté et tentent encore, sans résultat heureusement, de piéger notre pays dans la spirale infernale de la dette extérieure afin de soumettre l’économie nationale à leur diktat, sous couvert de réformes, et d’empêcher toute velléité de souveraineté dans les choix de politique intérieure, en particulier dans sa dimension sociale, et extérieure, dans l’appui aux causes justes dans le monde, en premier lieu la lutte des peuples sahraoui et palestinien pour leurs droits nationaux. L’Algérie a tiré les leçons de l’engrenage de l’endettement extérieur, dramatiquement vécu par le peuple algérien dans les années 1980 et 1990, et a résolument décidé de ne plus refaire cette douloureuse expérience qui lui a coûté cher et dont elle s’est relevée difficilement. En évitant ce piège de l’endettement, l’Algérie peut, aujourd’hui, jouer un rôle actif dans l’aide aux pays qui continuent de crouler sous les dettes accumulées, lesquelles constituent un obstacle aux Objectifs de développement durable (ODD), comme l’a soutenu le président de la République. L’Algérie, a souligné le président Tebboune, a fait du développement durable et de la solidarité internationale des piliers essentiels de sa politique extérieure, à travers sa contribution permanente aux efforts de développement sur le continent africain dans le cadre de divers mécanismes de coopération bilatérale et multilatérale, ainsi que par son plein engagement dans la concrétisation de l’intégration continentale via plusieurs projets.
Le président de la République a précisé que l’Algérie œuvrait actuellement, par le biais de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, à soutenir les infrastructures, la santé, l’éducation, l’énergie et d’autres projets de développement dans plusieurs pays africains, auxquels elle a consacré pas moins d’un milliard de dollars. Le président Tebboune a, en outre, relevé la nécessité de passer de la phase du diagnostic à celle de l’initiative concrète, en trouvant les solutions à même de financer le développement, souhaitant que cette conférence marque le départ d’un processus de développement global. Le bien-être commun est désormais une exigence fondamentale, dont la réalisation passe impérativement par la réduction du fossé de développement et des disparités entre les pays et la création d’un environnement international permettant de prendre en charge les différents défis et crises que connaît le monde aujourd’hui, a ajouté le président de la République. À l’entame de son discours, le président de la République a appelé à « la cessation de l’agression contre la bande de Gaza qui fait face à une guerre d’extermination visant le peuple palestinien frère qui lutte pour ses droits légitimes à établir un État indépendant avec Jérusalem comme capitale ». La 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) s’est ouverte, lundi, à Séville, avec la participation du Premier ministre, Nadir Larbaoui, représentant le président Tebboune. En marge des travaux de la Conférence, Nadir Larbaoui a rencontré le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui l’a chargé de transmettre ses salutations au président Tebboune, le remerciant d’avoir honoré l’invitation à participer à cette conférence à un haut niveau.
À cette occasion, Pedro Sanchez a souligné sa volonté d’œuvrer de concert au renforcement des relations bilatérales dans divers domaines, en particulier dans la conjoncture internationale actuelle. Le Premier ministre a, également, eu, mardi, des entretiens bilatéraux avec le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli. Lundi, Nadir Larbaoui a eu des entretiens bilatéraux avec le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de l’État de Palestine, M. Mohammad Mustafa, ainsi qu’avec la cheffe du Gouvernement tunisien, Mme Sarra Zaafrani Zenzri.
M’hamed Rebah