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LA PALESTINE INTERPELLE L’UNION EUROPÉENNE : « Qu’il y ait des sanctions concrètes contre Israël »

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L’ambassadrice de l’État de Palestine auprès de l’Union européenne, Amal Jado, a lancé un appel direct et sans équivoque aux États membres de l’UE pour qu’ils prennent des mesures concrètes contre l’entité sioniste, accusée de perpétrer un génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.
Intervenant lors d’une réunion du Groupe de La Haye au Parlement européen à Bruxelles, Amal Jado a dénoncé les violations graves et continues du droit international humanitaire commises par l’occupation sioniste à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Elle a qualifié les actes en cours de « crime de génocide documenté », en rappelant que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait confirmé le caractère crédible de ces accusations. La diplomate a décrit une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza : bombardements massifs et répétés, famine organisée, infrastructures civiles détruites, hôpitaux ciblés, écoles rasées, et une population piégée sous un blocus total. À cela s’ajoutent, en Cisjordanie, l’expansion effrénée des colonies, les arrestations arbitraires, les restrictions de circulation et la violence des colons, souvent appuyés par l’armée d’occupation. Amal Jado a souligné que les quelques sanctions européennes ciblant des colons israéliens extrémistes ne sauraient masquer la responsabilité globale du système colonial israélien. Elle a insisté : « La sanction des colons, à elle seule, ne cache en rien les crimes du système colonial en Palestine. » Selon elle, il est temps que l’Union européenne cesse de fermer les yeux sur la réalité du régime d’occupation et prenne enfin des mesures à la hauteur des crimes commis. Elle a appelé à la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’entité sioniste, estimant qu’il est inadmissible qu’un régime accusé de génocide puisse bénéficier de privilèges économiques et commerciaux avec l’Europe. Elle a également exigé un embargo sur les exportations d’armes à destination d’Israël, ainsi que des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires impliqués dans l’incitation à la haine et dans les crimes contre le peuple palestinien. Cet appel a été lancé dans le cadre du Groupe de La Haye, une initiative diplomatique portée par plusieurs États du Sud global et des organisations progressistes, dont le but est de renforcer les mécanismes de responsabilité juridique et de justice internationale, notamment dans les cas de génocide, d’occupation militaire et de violations graves du droit humanitaire. La participation d’Amal Jado à cette réunion traduit la volonté de la diplomatie palestinienne de faire valoir ses droits à travers les institutions du droit international, en mobilisant les opinions publiques et les acteurs engagés pour la justice dans le monde. Alors que la guerre menée par l’entité sioniste contre Ghaza entre dans son neuvième mois, les appels à l’action en Europe se multiplient, tant dans les cercles militants que dans certaines institutions politiques. Pourtant, les mesures concrètes se font attendre. En refusant de prendre des sanctions fermes contre l’occupant, l’Union européenne risque de perdre toute crédibilité morale sur la scène internationale. Pour Amal Jado, l’heure n’est plus aux discours compatissants mais aux décisions courageuses : « Le peuple palestinien ne réclame pas des larmes, mais des actes. Il ne demande pas la charité, mais la justice. » Par cet appel, la Palestine place l’Europe face à ses responsabilités. Face à l’ampleur du crime en cours, le silence, l’inaction et la neutralité apparente deviennent complicité. L’histoire se souviendra des choix faits en ces temps d’épreuve. M.Seghilani

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