Les accords signés hier entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, à l’occasion de la visite du président américain, Donald Trump au Moyen-Orient, pour sa première tournée régionale de son deuxième mandat, commencée à Riyad, confirment les pronostics des médias à ce propos.
Après une série de discussions à Riyad, le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ont signé des accords dans les domaines de l’énergie, de la défense et des mines. Un accord d’armement de 142 milliards de dollars a été conclu entre les deux pays, le plus important de l’histoire. Le président Trump obtient un engagement historique envers l’investissement de 600 milliards de dollars de l’Arabie saoudite aux États-Unis. Selon la télévision saoudienne, Trump et Ben Salmane ont signé un accord de partenariat économique stratégique. La délégation qui accompagne le président Trump compte plus de 30 personnalités des plus grands hommes d’affaires américains. Le New York Times avait affirmé que la visite de Donald Trump au Moyen-Orient, se concentrera sur « les accords commerciaux, et non sur la diplomatie et la grande stratégie ». Le journal a prédit que la visite impliquerait « une série de transactions financières que Trump présentera comme offrant des opportunités d’emploi aux travailleurs américains, plutôt qu’une grande stratégie ». La même source, rapportée par les médias locaux, a également cité Dennis Ross, qui avait été envoyé au Moyen-Orient sous les présidents démocrate et républicain, déclarant que cette visite « est davantage axée sur l’économie que sur la stratégie… L’accent et la priorité de Trump sont davantage sur le côté économique et financier ». Le New York Times a également noté que Donald Trump avait dit à ses conseillers, lors de la planification de la visite, qu’il « voulait annoncer des accords d’une valeur de plus de 1 000 milliards de dollars ».Par contre, « les objectifs de politique étrangère qui seront promus lors de cette visite, s’il y en a, ne sont pas clairs », ajoute le journal. Les observateurs notent que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar « gèrent des actifs estimés à des milliers de milliards de dollars dans le monde » et que « ces pays sont de plus en plus devenus des puissances diplomatiques et financières avec lesquelles il faut compter ». Pour les observateurs, l’objectif de Donald Trump est de montrer qu’il a atteint des résultats qui permettent d’améliorer la situation aux Etats Unis. En même temps, il veut présenter la vision des Etats-Unis pour la région pour les prochaines années. Aujourd’hui, le président Trump rejoindra les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour le cinquième sommet Golfe-États-Unis à Riyad. Du côté de l’entité sioniste, les observateurs font constater que les dirigeants des monarchies arabes du Golfe se réunissent avec le président Trump en l’absence de Netanyahou qui poursuit sa démarche démentielle sous l’effet de la rage provoquée par l’opération Déluge d’Al Aqsa du 7 octobre 2023 et son impuissance à atteindre ses objectifs à Ghaza. La presse sioniste, les familles des prisonniers, les anciens responsables militaires et politiques sionistes sont convaincus que Netanyahou a mis fin au rôle de Israël dans la région. Le président Trump a montré qu’il veut régler les conflits et veut réaliser des acquis, en fermant les dossiers qui font obstacle à ses projets dans la région. Il a entamé sa tournée, après l’accord conclu avec le Yemen, et les discussions « directes », selon Washington, avec la résistance armée palestinienne pour obtenir la libération de l’otage américano-israëlien, Idan Alexander, et des négociations avec l’Iran, toujours en cours. Mais l’agression génocidaire de l’entité sioniste contre la population de Ghaza se poursuit depuis 18 mois. La résistance palestinienne continue d’empêcher l’entité sioniste d’atteindre ses objectifs. Hier, les Brigades Al Qassam ont annoncé la liquidation, le 11 mai, d’un soldat sioniste à l’est de la ville de Ghaza, après un affrontement avec une force du génie de l’armée sioniste.
M’hamed Rebah
