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LE MAKHZEN CONTINUE D’IMPOSER LE BLACKOUT SUR SES CRIMES DANS LES TERRITOIRES SAHRAOUIS OCCUPÉS : Quand Israël se fait le modèle du Maroc  

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Le Maroc s’inspire largement du système colonial israélien qu’il considère comme sa muse pour réprimer les militants sahraouis, interdire l’accès au sahara occupé aux représentants d’ONG de défense des droits de l’Homme ou encore annexer de nouveaux territoires en agitant un plan mort-né d’autonomie sous souveraineté marocaine.
Il entend couvrir sous une chappe de plomb ses nombreuses atteintes aux droits de l’Homme. Un véritable blackout est ainsi installé pour commettre les crimes, les plus vils, loin des regards de la communauté internationale. Depuis début 2025, les autorités d’occupation marocaines ont intensifié la répression au Sahara occidental, empêchant l’accès des observateurs étrangers et des organisations indépendantes, et les violations des droits de l’Homme y sont systématiquement documentées par des ONG internationales, malgré les tentatives du Maroc d’étouffer toute voix discordante. Dans ce climat de restrictions accrues, les autorités marocaines ont une nouvelle fois illustré leur volonté de verrouiller l’accès au territoire en interdisant, jeudi, l’entrée à Laâyoune occupée à trois eurodéputés. Expulsés dès leur arrivée des îles Canaries sous prétexte d’absence de permis, ces Parlementaires européens ont été empêchés d’enquêter sur les violations des droits de l’Homme et l’exploitation illégale des ressources sahraouies. Face à cette escalade, des organisations politiques et de défense des droits de l’Homme ont réagi avec fermeté. Une vidéo montrant ces eurodéputés, empêchées même de descendre de l’avion par un barbouze marocain ont fait le tour de la toile. Le Front Polisario a vivement dénoncé cette interdiction, critiquant une politique de verrouillage visant à empêcher toute enquête indépendante sur les exactions commises contre les Sahraouis. Il a appelé l’Union européenne à déposer une plainte officielle contre le Maroc et à prendre des mesures pour garantir la liberté de mouvement de ses représentants. Et ce n’est pas la première fois que l’occupant marocain use de ces pratiques pour cacher ses atteintes aux droits de l’Homme.

Blackout sur la ville occupée de Dakhla
Il y a quelques mois, trois journalistes espagnoles, qui avaient tenté de rejoindre la ville occupée de Dakhla, ont été pourchassées avant d’être arrêtées puis expulsées sans ménagement par la police marocaine et des agents de la DGED qui les avaient soumises à un interrogatoire musclé. Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) avait énergiquement condamné cette expulsion, soulignant que le Maroc cherche à maintenir un blocus informationnel.  CODESA a également dénoncé récemment l’expulsion du journaliste espagnol Asier Aldia Esnaola et du blogueur hispano-suisse Ramila de Aventura. Arrêtés à l’aéroport Mohammed V de Casablanca après une visite à Dakhla occupée, ils ont été contraints de retourner à Madrid. Selon CODESA, ces journalistes avaient prévu de rencontrer la famille du militant sahraoui disparu Lahbib Agrichi, que les forces d’occupation sont accusées d’avoir enlevé et assassiné. Dans son communiqué, la Commission sahraouie des droits de l’Homme a dénoncé la politique systématique du Maroc visant à empêcher l’accès des observateurs internationaux aux territoires occupés du Sahara occidental, dans le but de dissimuler la réalité de l’occupation et de sa répression contre le peuple sahraoui. Elle a également fustigé l’impunité dont bénéficie le Maroc, tout en dénonçant la poursuite de sa politique répressive contre toute voix sahraouie revendiquant la liberté, la dignité et l’indépendance. Les puissances occidentales, pourtant promptes à pousser des cris d’orfraie quand il s’agit de supposées atteintes des droits de l’Homme, reste impassibles quand il s’agit de couvrir les crasses de ses alliés et protégés Israël ou encore le Maroc.

Appel à la levée du blocus marocain
Pour sa part, l’Association de la jeunesse sahraouie en France a exigé, dans un communiqué, la levée du blocus imposé aux territoires occupés du Sahara occidental, soumis à un strict quadrillage militaire et sécuritaire. Elle a dénoncé les tentatives de l’occupation marocaine de dissimuler la réalité de la situation dans la région, ainsi que l’interdiction d’entrée des parlementaires européens par les autorités d’occupation. Face à cette situation, plusieurs organisations de défense des droits humains, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, ont dénoncé ces entraves à la surveillance indépendante. Selon leurs rapports, depuis 2014, plus de 300 personnes venues de 21 pays ont été expulsées du territoire. Parmi les pays les plus concernés, la Norvège, avec 133 expulsions, et l’Espagne, avec 105 expulsions, figurent en tête de liste. Ces chiffres illustrent l’ampleur de la politique répressive marocaine visant à isoler le territoire du regard international. Et le hic dans cette histoire qui n’a suscité aucune réaction du Conseil de sécurité de l’Onu est que même l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies n’a pas eu l’autorisation d‘accéder aux territoires occupés.

Intensifications des persécutions contre les défenseurs des droits humains
Dans ce contexte, la Fondation Carter a signalé une intensification des persécutions contre les défenseurs des droits humains, tandis que Free Press Unlimited a mis en évidence les graves entraves à la liberté de la presse, empêchant les journalistes d’exercer leur mission d’information sur le terrain. En parallèle, cette politique répressive ne se limite pas aux expulsions d’observateurs et de journalistes, mais s’étend également à l’interdiction d’activités pour plusieurs ONG internationales. Selon Free Press Unlimited, sept organisations, dont Avocats sans Frontières (Belgique) et Friedrich Naumann Stiftung (Allemagne), se sont vu, interdire toute action concernant la défense des droits humains au Sahara occidental. Face à cette situation alarmante, les organisations sahraouies appellent la communauté internationale à intensifier son soutien en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Elles insistent sur l’importance de multiplier les visites et les enquêtes internationales afin de documenter les réalités sur le terrain et de contrer la stratégie marocaine d’étouffement de l’information. L’interdiction des visites au Sahara occidental témoigne ainsi de la volonté marocaine d’étouffer toute voix discordante et de maintenir un blocus informationnel strict. Pourtant, loin d’atteindre son objectif, cette stratégie contribue paradoxalement à renforcer la mobilisation en faveur du peuple sahraoui. Finalement, le Makhzen est en train de singer son mentor, l’entité sioniste, qui a délibérément assassiné la journaliste palestinienne Shirine Abou Aqleh dans l’exercice de ses fonctions, qui a assassiné et détenu des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme durant son agression contre la population de Ghaza et qui avait poussé son culot jusqu’à assassiner, le 16 mars 2003, lors de la seconde Intifadhah, Rachel Corrie, une jeune militante des droits de l’Homme américaine écrasée par un bulldozer qui l’avait ensevelie sous des amas de maisons bombardées par l’aviation israélienne.
Slimane B. 

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