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CISJORDANIE OCCUPÉE : L’entité sioniste lance une offensive militaire à Jénine, la résistance riposte avec succès

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Le régime sioniste a annoncé le lancement d’une opération militaire à grande échelle dans la ville de Jénine, située en Cisjordanie occupée. Cette offensive, baptisée « Barrière de Fer », intervient suite à une décision politique prise par le cabinet ministériel vendredi dernier, qui inclut désormais la Cisjordanie dans les objectifs de la guerre en cours.
Selon les médias israéliens, cette opération a été déclenchée dans le but de « protéger les colons et les points de colonisation de la région », comme l’a déclaré le ministre sioniste de la « sécurité », Israël Katz. Un responsable sécuritaire israélien a décrit cette offensive comme « sans précédent en termes d’ampleur et d’intensité ». Des unités importantes de l’armée de l’occupant sioniste, du Shabak et des forces de la police des frontières ont été mobilisées. Ces forces ont coupé l’accès à Internet dans le camp de Jénine, rendant toute communication difficile. L’opération a débuté par des frappes aériennes menées à l’aide de drones sur plusieurs infrastructures. La résistance palestinienne, en état d’alerte, a immédiatement riposté. Les combattants des différentes factions, notamment la brigade de Jénine des Saraya El-Qods et les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, ont engagé de violents affrontements avec les forces d’occupation dans plusieurs quartiers, infligeant des pertes directes à l’ennemi. Par ailleurs, une hélicoptère sioniste a ouvert le feu aux abords du camp, et des unités spéciales ont mené des incursions dans les zones environnantes, notamment dans le quartier d’Al-Jabryat et la ville voisine de Qabatya. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé le martyr de deux Palestiniens et le transfert de 25 blessés vers des hôpitaux locaux, dont certains dans un état critique. Cette nouvelle agression s’inscrit dans une escalade continue de la violence en Cisjordanie occupée, où la résistance palestinienne continue de défendre les habitants face aux attaques de l’armée de l’occupant sioniste.

Le Fatah appelle à la mobilisation générale pour contrer l’agression brutale des colons
Le mouvement de libération nationale palestinien, Fatah, a appelé les Palestiniens à la mobilisation générale pour faire face à l’agression sauvage des colons sionistes contre les villes et villages palestiniens. Dans un communiqué publié ce lundi par la Commission des médias, de la culture et de la mobilisation intellectuelle, Fatah a souligné que cette agression s’inscrit dans les plans coloniaux de l’occupation, en particulier celui de l’annexion et du transfert forcé, ouvertement revendiqué par les dirigeants de l’occupation. Le communiqué rappelle que le peuple palestinien, aussi bien en Cisjordanie occupée qu’à Ghaza, subit depuis le 7 octobre 2023 une guerre d’extermination systématique menée par le régime colonial sioniste. Malgré cette offensive brutale, Fatah réaffirme la détermination des Palestiniens à défendre leur existence et leurs droits nationaux légitimes, ne réclamant rien de moins qu’une souveraineté palestinienne totale sur leur terre, quel qu’en soit le prix. Selon le Fatah, cette escalade violente résulte de la décision du ministre sioniste de la « sécurité » de libérer des colons extrémistes, une mesure qui illustre la complicité manifeste entre le gouvernement d’extrême droite et les milices coloniales. Ces milices intensifient leurs actes de terreur, incendiant des propriétés palestiniennes publiques et privées dans une campagne d’intimidation et de destruction. Le mouvement a également exhorté la communauté internationale à intervenir immédiatement pour protéger le peuple palestinien face à cette guerre d’extermination dont les objectifs génocidaires sont désormais explicites. Fatah a averti que la collusion entre les colons et l’armée de l’occupation aggrave une situation déjà explosive, menaçant de déboucher sur des conséquences incontrôlables. Fatah tient le gouvernement extrémiste de l’occupation entièrement responsable des répercussions de cette guerre continue, appelant à une réponse internationale urgente pour mettre fin à ces crimes.

Un colon tué par erreur par les forces d’occupation
Les forces de l’occupation sioniste ont délibérément ouvert le feu à balles réelles lors de la résistance des Palestiniens face à une attaque menée par des colons contre les villages d’Al-Funduq et Jinsafout, situés dans la Cisjordanie occupée. Un colon sioniste a été tué et un autre blessé par erreur par les tirs de « l’armée » sioniste au cours de l’assaut contre le village d’Al-Funduq, à l’est de Qalqilya. Dans la soirée de lundi, des colons sionistes ont incendié des maisons, des véhicules et des commerces appartenant à des Palestiniens dans les villages d’Al-Funduq et Jinsafout. Ces attaques ont également causé de nombreuses blessures et des cas d’asphyxie parmi les Palestiniens. Lors de ces violences, les forces de l’occupation ont arrêté des dizaines de Palestiniens, tout en continuant à tirer à balles réelles sur les habitants qui tentaient de défendre leurs villages. Dans un contexte similaire, des colons ont pris pour cible les Palestiniens au sud d’El-Khalil, notamment dans la région de Masafer Yatta et aux abords de Dura. Selon des sources locales, des colons ont envahi la maison d’Osama Hammamdeh dans le hameau de Khirbet Ma’in à Masafer Yatta, en effectuant une série de provocations aux alentours. Par ailleurs, des dizaines de colons ont attaqué des véhicules palestiniens avec des pierres près de l’entrée est de la ville de Dura et du camp de réfugiés d’Al-Fawwar, causant des dégâts matériels importants. Lors de ces agressions, des slogans racistes appelant à tuer et expulser les Palestiniens ont été scandés par les colons, témoignant d’une escalade inquiétante dans les violences et les provocations. Ces actes s’inscrivent dans une intensification des agressions menées par les colons et soutenues par les forces de l’occupation, laissant les populations palestiniennes confrontées à des violations constantes de leurs droits fondamentaux.

Une tactique pour maintenir la domination israélienne
Les récentes évolutions du conflit à Ghaza révèlent un enchevêtrement complexe entre diplomatie, politique interne et tactiques médiatiques, avec des figures clés comme Donald Trump et Benjamin Netanyahou jouant un rôle déterminant. L’un des moments marquants de cette dynamique a été la pression exercée par Trump sur Netanyahou pour qu’il accepte un cessez-le-feu, un accord dont les contours rappellent ceux envisagés par l’administration Biden en mai dernier. Ce cessez-le-feu apparaît comme une concession à Trump, visant à maintenir son image d’homme capable de résoudre rapidement et de manière spectaculaire les crises internationales, tout en garantissant son soutien aux efforts contre l’Iran. La politique de Trump, façonnée par son passé de magnat immobilier et de star de télé-réalité, repose sur l’importance de l’image publique et de la gestion de cette image, souvent perçue comme erratique mais visant à renforcer la perception de sa force et de sa capacité à redéfinir les règles, notamment sur la scène internationale. Cette approche s’est notamment manifestée par l’usage intensif de Twitter lors de ses premières années à la présidence pour capter l’attention publique et récolter des soutiens. Dans ce contexte de confrontation diplomatique avec Netanyahou, Trump a exercé une pression directe pour qu’un cessez-le-feu soit signé, non pas pour des raisons stratégiques, mais pour préserver son image. Trump aurait insisté pour que Netanyahou mette fin rapidement aux hostilités à Ghaza, tout en soutenant un retour à la normalité après l’accord. Netanyahou, de son côté, a montré une attitude plus conciliante avec Trump qu’avec Biden, la première administration ayant pris des mesures concrètes pour renforcer les liens avec « Israël », comme la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur Jérusalem et le Golan. Cette relation privilégiée a fait de Trump un allié stratégique important pour Netanyahou, même si ce dernier s’est montré plus réticent face aux pressions de Biden. Les déclarations récentes de responsables israéliens, comme Mike Waltz, confirment que la politique de pression sur Ghaza et l’extension du pouvoir israélien en Cisjordanie occupée s’inscrivent dans un plan plus large visant à maintenir la domination israélienne tout en affaiblissant les mouvements de résistance régionaux. L’accord de cessez-le-feu pourrait être une tactique pour apaiser l’opinion publique israélienne tout en poursuivant les objectifs de répression en Palestine et au Moyen-Orient. Cependant, des doutes demeurent sur la durabilité de cet accord, surtout en l’absence de conditions claires concernant, entre autres, les futures négociations sur le démantèlement des forces de résistance à Ghaza. L’exemple du Liban reste un avertissement, soulignant que même après un cessez-le-feu officiel, les tensions peuvent persister et se transformer en conflits asymétriques, comme en témoignent les réalités sur le terrain en Cisjordanie et au Liban. Par conséquent, le soutien des États-Unis à « Israël » dans ses actions à Ghaza et en Cisjordanie reste un facteur crucial pour l’avenir de ce conflit. Le cas de Ghaza, avec ses luttes internes pour le contrôle des forces de résistance, laisse entrevoir un prolongement du conflit sous différentes formes. Si ce cessez-le-feu est un succès tactique pour les Palestiniens, le véritable défi sera de voir si ce moment pourra se transformer en un gain stratégique durable. Concernant la Cisjordanie, les ambitions de Netanyahou sont claires : la modification de la structure démographique et l’expansion des colonies. Ce projet semble constituer un compromis pour apaiser les franges de droite après l’échec de la tentative d’extermination à Ghaza. Les États-Unis, sous Trump, ont facilité la mise en œuvre de projets israéliens dans la région, en particulier en ce qui concerne l’expansion des colonies et les relations avec les pays arabes. L’administration Biden, bien qu’exerçant une pression pour la détente, a également soutenu indirectement les intérêts israéliens. Le processus d’expansion en Cisjordanie se poursuit, avec des plans pour construire des milliers de logements dans les colonies israéliennes et l’élargissement des infrastructures, comme les routes reliant ces colonies. Ce processus, qui reflète les visées expansionnistes de Netanyahou, se fait souvent au détriment des Palestiniens, qui voient leurs terres confisquées et leur quotidien perturbé par les violences des colons et de l’armée israélienne. En parallèle, les pressions exercées par l’administration américaine sur Netanyahou, tout comme la dynamique interne au sein du gouvernement israélien, laissent entrevoir des développements stratégiques en Cisjordanie et au Moyen-Orient. Si la situation à Ghaza semble en suspension pour l’instant, le soutien tacite des États-Unis à « Israël » et la pression israélienne sur la Cisjordanie et la Palestine en général constituent un défi majeur pour l’avenir de cette région et pour le maintien de la stabilité dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient.
M. Seghilani

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