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L’ALGERIE RÉAGIT, À PARTIR DE L’ONU, À LA RIPOSTE IRANIENNE : Mettre fin à l’arrogance de l’entité sioniste

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L’Algérie avait «mis en garde lors de la session du Conseil de sécurité qui a examiné les attaques de l’occupant israélien contre l’ambassade iranienne à Damas en début de ce mois, contre les dangers de ne pas mettre un terme au comportement de l’occupation et de son arrogance dans la région», a rappelé le vice-représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Nassim Gaouaoui, dans son allocution, à l’issue du briefing détaillé du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur les développements survenus au Moyen- Orient samedi, après la riposte militaire iranienne contre des sites sionistes. 

« Nous avons également souligné que  cet acte dangereux pourrait entraîner toute la région dans le conflit, Aujourd’hui la justesse de notre opinion et la sincérité de notre mise en garde se manifestent », a-t-il fait constater. Nassim Gaouaoui avertit, encore une fois, que « la situation risque de déclencher une escalade grave pouvant entraîner la région et le monde entier dans une phase plus dangereuse où les choses pourraient devenir hors contrôle, dont la forme et les conséquences sont imprévisibles ». « Ni la région, ni le monde ne peuvent supporter une autre guerre », a-t-il ajouté. Naturellement, « l’Algérie suit ces développements avec une grande préoccupation et une profonde inquiétude, et met en garde contre les graves conséquences de toute expansion du conflit au Moyen-Orient », a affirmé Nassim Gaouaoui. Le diplomate algérien a déploré « la politique de deux poids deux mesures, la modulation des règles du droit international et les lectures contradictoires qui y sont données selon les intérêts et les passions, menacent de remettre en cause notre ordre international basé sur la primauté du droit. Nous sommes, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Soit nous nous attachons au droit international sans altération ou opportunisme soit nous sombrons dans l’anarchie et l’instabilité ». Selon M. Gaouaoui, « les crises au Moyen-Orient sont liées organiquement et ne peuvent êtres vues séparément. Ainsi, il importe de traiter les causes radicales de ces crises, à savoir l’occupation israélienne, et  les derniers développements ne peuvent occulter la cause centrale, qui est l’agression contre le peuple palestinien sans défense à Ghaza. De même, les derniers développements ne peuvent prétendre au prétexte ou à une couverture pour lancer une offensive terrestre contre Rafah ». « Toute attaque sur Rafah est totalement inacceptable et il importe d’éviter son exécution, car ses retombées sur la sécurité et la stabilité de la région seront catastrophiques, a-t-il dit, ajoutant que « l’apaisement de la situation au Moyen-Orient, sur le court terme, passerait inévitablement par un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, et par l’arrêt de la machine de tuerie barbare et du châtiment collectif à l’encontre du peuple palestinien, et que la paix et la sécurité durables dans la région, sur le long terme, se concrétisent uniquement en permettant au peuple palestinien d’accéder à ses droits légitimes et inaliénables, et de mettre fin à l’occupation israélienne de l’ensemble des terres arabes ». À cet égard, a-t-il enchainé, « le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales, et de prévenir la détérioration de la situation davantage en imposant un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, et d’œuvrer sérieusement ensuite à l’établissement de l’État palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale, et de mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes ». De son côté, l’ambassadeur d’Iran aux Nations unies, Amir Saeid Iravani, le 14 avril a soutenu que l’ONU «a failli à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales» en ne condamnant pas la frappe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas. Quant au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, il a souligné lors d’un appel téléphonique avec son homologue iranien, Hossein Abdollahian, que « la Russie défendra fermement la démarche légitime de l’Iran au Conseil de sécurité ». 

M’Hamed Rebah

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