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HOMMAGE AU COLONEL YOUCEF EL KHATIB, COMMANDANT DE LA WILAYA IV HISTORIQUE : Un moudjahid symbole et avant-gardiste s’en va

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Le colonel Youcef El-Khatib dit « Si Hassan », commandant de la Wilaya IV historique, décédé jeudi à l’âge de 91 ans, a été inhumé, le même jour dans l’après-midi, au Carré des Martyrs au cimetière d’El-Alia (Alger).
Dans un message de condoléances adressé à la famille du moudjahid Youcef El-Khatib, le président Abdelmadjid Tebboune a mis en exergue les qualités du défunt, « un des révolutionnaires avant-gardistes » pétri des valeurs de « la lutte, du djihad et de l’altruisme ». Lors des obsèques, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a prononcé l’oraison funèbre dans laquelle il a loué les qualités et les hauts faits du défunt, qui était, a-t-il dit, « un des vaillants enfants et des héros de l’Algérie qui ont rejoint le front de la lutte contre le colonialisme dans les rangs de la Glorieuse guerre de Libération nationale ». C’était un chef et un responsable hors pair », a-t-il dit. Le défunt a toujours répondu présent pour contribuer à bâtir l’édifice de l’État algérien avec sa grande compétence et son haut niveau scientifique et culturel, notamment durant les périodes difficiles », a souligné Laïd Rebiga. Le ministre a expliqué que le défunt était  « convaincu que la Glorieuse guerre de Libération nationale n’était pas qu’une guerre, mais aussi une institution de valeurs ». Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, le général d’Armée Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), et plusieurs membres du gouvernement ont assisté aux obsèques, aux côtés de chefs de partis politiques, de représentants d’instances et d’organisations nationales et des compagnons de lutte et des proches du défunt. Dans son message de condoléances, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit a décrit le colonel Youcef El-Khatib comme l’un des symboles de la Glorieuse guerre de Libération nationale et artisans de l’épopée de Novembre 1954. Né le 19 novembre 1932 dans la wilaya de Chlef, le futur colonel, Hassan, a rejoint, après la grève des étudiants du 19 mai 1956, les rangs de la Révolution à Médéa, où il eut des contacts avec des moudjahidine avant d’adhérer à l’Armée de libération nationale (ALN) en juin 1956 dans la région de Tamezguida. Il avait auparavant obtenu le Baccalauréat en 1953 à Chlef et s’est inscrit au département de Médecine à l’université d’Alger (Faculté centrale). Il a rejoint les cellules du Front de libération nationale (FLN), dirigées par Mohamed Seghir Nekkache en 1955, et dont l’objectif était d’encadrer les étudiants et de les intégrer dans les rangs de la Révolution. Au maquis, le rôle de Youcef El-Khatib consistait à fournir le soutien médical et les premiers soins aux moudjahidine et aux populations civiles rurales, et à former les infirmiers et les cellules médicales dans les régions de la Wilaya IV historique. Il fut nommé commandant de la 3ème région de la Wilaya IV historique en 1959, nomination qui coïncida avec le lancement de l’opération militaire « Challe » dans la région qu’il supervisait (Chlef et Ouarsenis). Après le décès de Mohamed Bounâama, le 8 août 1961, tombé en martyr, « Si Hassan » lui succède à la tête de la Wilaya IV historique jusqu’à l’Indépendance. Après l’Indépendance, Youcef El-Khatib occupa plusieurs fonctions et responsabilités, dont membre du bureau politique du parti du Front de libération nationale (FLN) en 1964. Il fut nommé président de la commission du dialogue national en octobre 1993, et président de la Conférence de l’entente nationale, en 1994. Il était également président de la fondation de la Mémoire de la wilaya IV historique jusqu’à sa mort et insistait sur l’importance de l’écriture de l’histoire afin de contribuer à la préservation de la mémoire collective du peuple algérien. Des messages de condoléances ont été adressés à la famille du défunt et à ses compagnons de lutte par le général d’Armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj.
M’hamed Rebah

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