Le 9 janvier dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, avait affirmé, en marge de l’inauguration d’un restaurant central à l’Université d’Alger, la « nécessité d’améliorer le niveau des œuvres universitaires pour permettre à l’étudiant de réaliser de bons résultats scientifiques et de contribuer à l’édification de l’Algérie nouvelle et à la réalisation du développement ».
Un devoir d’assainir le fonctionnement des œuvres universitaires et d’optimiser leur gestion, que les services du ministère se devaient d’assumer, notamment avant la prochaine rentrée universitaire, qui approche à pas de géant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année, l’Etat a donné un véritable coup d’accélérateur pour la réforme de l’université algérienne. Une optique soulevée précédemment, lors du Conseil des ministres du mois de février de l’année en cours, durant lequel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait revendiqué une réforme de fond en comble conséquente des œuvres universitaires, incluant la révision qualitative et quantitative du système des œuvres universitaires, en vue de lancer des universités répondant aux standards internationaux. Dans cette mesure, et outre la création d’infrastructures, la disponibilité des équipements modernes et la numérisation des œuvres universitaires, la priorité est d’autant plus liée à l’approvisionnement alimentaire. Dans cette optique, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé dimanche à travers un communiqué « la désignation de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) en tant que fournisseur exclusif de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), en produits qu’il commercialise, en prévision de la rentrée universitaire 2023-2024, en vue d’assurer l’approvisionnement normal et sûr des cités universitaires en produits alimentaires de base, notamment les légumineuses et le riz ». Et de préciser que « les services concernés sont chargés d’appliquer strictement la teneur de ce communiqué ». Une décision qui aura sans doute un impact significatif sur la caisse de l’ONOU, avec en conséquence des prix fixes et l’absence de tout risque de rupture de stocks. En somme, cette manœuvre favorisera une gestion financière transparente dans ce qui a trait au ravitaillement alimentaire des universités. À ce titre, rappelons qu’à la faveur d’une instruction émanant personnellement du chef de l’Etat, des enquêtes sur les fonds des œuvres sociales, ont été lancées depuis décembre 2022. En outre, confier l’approvisionnement alimentaire des œuvres universitaires à l’OAIC permettra d’avoir le contrôle sur la qualité des aliments destinés aux étudiants algériens, à savoir une alimentation abondante, certes, mais saine, soumise aux contrôles sanitaires stricts. Ne dit-on pas un esprit sain dans un corps sain ?
Hamid Si Ahmed