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L’ÉTAT A MIS LE PAQUET POUR RÉFORMER CE SECTEUR STRATÉGIQUE : L’Algérie à l’heure de l’agri-tech

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À l’ère de l’agriculture intelligente et des technologies de pointe, dans le processus de gestion quotidienne des exploitations agricoles, les drones sont devenus un outil essentiel pour les agriculteurs. Un secteur qui connaît, depuis quelques années, dans plusieurs pays, une véritable révolution numérique. Plus que jamais, la relance économique passe par l’innovation.

En effet, une vue aérienne permet aux agriculteurs de travailler avec beaucoup plus de précision, notamment dans l’utilisation des engrais, des pesticides, des herbicides ou des fongicides. Eu égard à la sécheresse et son impact significatif sur la fertilité des sols, la collecte et  l’analyse de données, en matière d’imagerie par drone, notamment sur de vastes exploitations, où ces drones seraient véritablement une solution pour détecter avec précision les lacunes agricoles et opérer toutes sortes de recensements. En Algérie, l’État a annoncé depuis quelques mois le lancement prochain, par la direction des services agricoles et les chambres agricoles de la wilaya, d’une opération pilote pour le recensement des surfaces agricoles céréalières par l’usage des drones.

100 drones pour recenser les périmètres dédiés aux céréales
À cet égard, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, avait  annoncé le 20 octobre dernier le « lancement au mois de décembre, du recensement des périmètres irrigués destinés à la céréaliculture à l’aide d’images satellites ». Henni avait précisé que cette opération, qui sera réalisée à l’aide de moyens technologiques de pointe, « permettra d’obtenir des données plus précises sur les périmètres effectivement utilisés dans la céréaliculture. Outre les satellites, cent (100) drones seront utilisés pour recenser les périmètres irrigués destinés à la céréaliculture au niveau de certaines wilayas », a fait savoir M. Henni. Contrôler les ressources hydriques et les opérations d’irrigation et de collecte des eaux, ainsi que la valorisation des zones habilitées pour la production céréalière, sont autant de manœuvres, que seuls des moyens modernes pourront mener à bien. Rappelons qu’au mois d’octobre dernier, et à travers ses orientations données en Conseil des ministres, il tenait à cœur au président Tebboune, d’enclencher une véritable « Révolution » dans le secteur de l’Agriculture. Notamment par la « nécessité de faire sortir l’agriculture du caractère social au caractère scientifique, suivant une vision moderne qui inclut la formation et la qualification de la ressource humaine », et d’«adopter de nouvelles techniques de construction des infrastructures de stockage des récoltes agricoles en vue d’accélérer les opérations de réalisation, notamment dans les wilayas connues pour leur production abondante ». Déjà, en 2020, des initiatives ont été lancées pour réaliser cet objectif, à savoir le lancement effectif d’activités de six unités pour soutenir la recherche scientifique dans le secteur de l’Agriculture et du Développement rural. Des unités installées au niveau de grands organismes et spécialement dédiées au développement des systèmes de production, la modernisation de l’agriculture et l’exploitation de tous les outputs de la recherche scientifique, avec pour objectif de traiter l’ensemble des problématiques liées à la production, la protection des végétaux et la santé animale, en vue de développer la production et la productivité agricoles, de moderniser les systèmes de production et d’améliorer la sécurité alimentaire.

La sécurité alimentaire comme finalité
Une stratégie qui coïncide avec les dernières décisions et mesures incitatives approuvées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour encourager l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) à s’intéresser davantage à la production des céréales et des produits de large consommation, en vue de réaliser la sécurité alimentaire. Dans le même contexte de la stratégie de réaménagement des terres agricoles et du développement des mécanismes de production , pas plus loin que le 15 décembre dernier, Miloud Tria, chargé d’études et de synthèse auprès du ministère, avait annoncé lors de la présentation d’une communication sur la stratégie du secteur, organisée en marge de la Foire de la production algérienne (FPA 2022), au Palais des expositions, que plus de 97 000 hectares de terres agricoles seront distribuées dans les prochains jours au profit des investisseurs dans le Sud du pays, et ce, dans le cadre de l’investissement structuré dans le grand Sud algérien. Un programme qui tend à parvenir à distribuer 500 000 hectares d’ici fin 2025 et un million d’hectares à l’horizon 2030. Voilà qui nécessitera des autorités compétentes, de miser plus que jamais sur ces technologies de pointe, en vue d’une exploitation optimale et réfléchie. Concernant la protection des forêts, un autre secteur qui tirera profit, sans nul doute, des dernières technologies de pointe, il est utile de rappeler qu’au mois de juin dernier, Le délégué national aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Abdelhamid Afra, avait confirmé l’état de préparation du projet de production d’un drone de fabrication algérienne, destiné à lutter contre les incendies de forêt.« Le premier drone de fabrication 100% algérienne entrera en service à partir du premier trimestre de l’année prochaine, dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts », avait-il annoncé, ajoutant que « cet avion, qui possède une grande précision d’imagerie, sera utilisé pour la protection des forêts, dans le cadre du plan national des risques majeurs ».
Hamid Si Ahmed

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