La violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991, conclu avec le Front Polisario, opéré par les forces du Makhzen le 13 novembre 2020, a pesé lourdement sur le développement déjà dangereux dans les territoires sahraouis occupés durant toute l’année 2021. L’agression aux peuple et gouvernement sahraouis, pour mener la lutte à l’effet de se libérer des griffes de la dernière colonie en Afrique.
Depuis lors, la question sahraouie figure de plus en plus à l’ordre du jour des réunions des organisations internationales. En 2021, la diplomatie sahraouie a intensifié ses contacts et efforts pour recouvrer les droits confisqués du peuple sahraoui, dont les richesses naturelles exploitées illégalement par la force d’occupation soutenue par des parties étrangères. L’action diplomatique s’est soldée d’ailleurs par une victoire éclatante sur le Maroc grâce, par exemple, à l’annulation par le Tribunal de l’Union européenne de deux accords commerciaux entre l’UE et le Maroc, car signés sans le consentement du peuple sahraoui. Une décision historique du tribunal de l’UE qui reconnaît désormais le Front Polisario comme le seul représentant légitime du peuple sahraoui.
Durant 2021, un large soutien international à la question sahraouie a été exprimé à travers le monde, et lequel confirme de fait une question de décolonisation en vertu des résolutions de l’ONU. Le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui n’a jamais été autant intense au grand dam du Maroc qui continue à exercer sa politique de déni.
Sur le plan politique et à l’échelle internationale, la question sahraouie a connu un nouveau développement avec la nomination, octobre 2021, après plus de deux ans d’attente, de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, comme nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental. C’est un acquis, certes, sur le plan politique pour les Sahraouis, mais qui, toutefois, n’est pas une fin en soi. Ainsi, le successeur de l’Allemand Horst Kohler reçoit le soutien de plusieurs pays, dont l’Algérie, l’appelant à entamer des « négociations directes » entre le Maroc et le Front Polisario. Mais, dans le processus, l’Algérie a marqué des points, en rejetant le format dit « tables rondes » jugées inefficaces. Décembre courant, le président de la RASD, Brahim Ghali, avait souligné que désormais le Maroc a deux
choix : « le règlement prôné par l’ONU basé sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination, ou la solution négociée prônée par l’Union africaine en mars 2021, à savoir la relance des pourparlers directs et francs sans aucune condition préalable entre la RASD et le Maroc. »
En attendant, l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) inflige de « lourdes pertes humaines et matérielles », à l’armée du Makhzen. Chaque jour que Dieu fait, elle rend publics des communiqués portant opérations cibles exécutées contre les forces d’occupation. Les pertes qu’a subi le Maroc, l’ennemi, en 2021, sont « incommensurables », selon le président de la RASD. Concernant, la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, le Maroc continue durant toute l’année son acharnement contre les militants des droits humains. Le cas de la militante Sultana Khaya, harcelée et agressée jour et nuit, lorsqu’encore elle subit des mois durant un traitement violent de la part des forces du Makhzen, elle et les membres de sa famille, est un cas édifiant. Pour le reste, l’occupant a poursuivi ses violations des droits humains au Sahara occidental, au vu et au su de l’organisation des Nations unies et de son Conseil de sécurité.
Farouk B.