Accueil ACTUALITÉ Révision du code électoral : Rendre la parole au peuple

Révision du code électoral : Rendre la parole au peuple

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Le chef de l’État, qui met les bouchées doubles dans ses profondes réformes structurelle, n’est pas sans savoir qu’à cause de toutes ces années gâchées le temps nous est compté désormais.

Voila pourquoi, sans doute, le président Tebboune vient de donner un formidable coup d’accélérateur aux réformes promises lors de sa campagne électorale, en procédant, hier, à l’installation d’une commission chargée de rédiger le nouveau code électoral devant régir les prochaines élections, exception faite du référendum du premier novembre prochain. Sachant qu’une loi organique, à l’image du code électoral, est une sorte de décret d’application de la Constitution, on se surprend à penser que le Président multiplie les décisions et les annonces tant l’Algérie a accumulé près d’une dizaine d’années de retard. Aussi, le chef de l’État n’aura-t-il pas assez de temps, avec son actuel mandat présidentiel d’une durée de cinq ans, pour ramener l’Algérie vers le droit chemin, lui imprimer de salvatrices réformes aux fins de s’accrocher au projet qui tient en éveil tous les « hirakistes », construire cette Algérie nouvelle qui, un jour, avait poussé nos parents et grands-parents à prendre un jour les armes pour jeter à bas le joug colonial. L’entreprise est, certes, loin d’être aisée. La confiance, qui s’est effilochée au fil du temps entre le peuple et les décideurs, est un atout majeur que Tebboune œuvre à recouvrer en multipliant les décisions souhaitées par la rue, et en communiquant de manière directe, sincère et humaine, comme aucun chef d’État algérien ne l’a fait depuis l’indépendance de l’Algérie.
Ici, dans la phase actuelle, ce que l’on, retient d’emblée, c’est que le chef de l’État n’a fait appel à aucun acteur politique pour aider à la rédaction de cette future loi. Seuls des académiciens et universitaires, aux compétences connues et reconnues feront partie de cette commission technique mise en place hier par le président Tebboune. Cette dernière œuvrera donc, en son âme et conscience, à rédiger le texte le plus souhaité possible, afin que la parole soit rendue au peuple à la faveur des prochains rendez-vous électoraux, histoire de réconcilier les Algériens avec les urnes. le Président, qui a déjà eu à annoncer officiellement qu’il n’avait pas l’intention de créer une quelconque formation politique, ni de s’adosser sur l’une d’elles, se place donc au-dessus de la mêlée. Détenteur des suffrages populaires directs, et de la volonté de la rue, il incarne de la sorte l’arbitre idoine pour trancher en faveur des meilleurs textes de loi possibles. C’est à ce prix, et à ce prix seul que nous romprons avec ces horribles pratiques révélées lors du procès de Tliba et de Djamel Ould Abbas. En attendant, l’Algérie a de nouveau rendez-vous avec l’Histoire…
Mohamed Abdoun

Tebboune installe une commission technique nationale
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a installé, samedi, les membres de la Commission nationale chargée d’élaborer le projet de révision de la loi organique relative au régime électoral. La Commission est composée d’un représentant du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, et de sept professeurs en droit issus des universités d’Alger, Tizi-Ouzou, Sétif, Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et du Centre universitaire de Tipaza. Cette instance est présidée par M. Ahmed Laraba, professeur universitaire et membre de la Commission du droit international à l’ONU, tandis que Walid Lagoune occupera le poste de rapporteur. La cérémonie d’installation s’est déroulée au siège de la Présidence en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, du directeur de cabinet à la présidence de la République, Noureddine Baghdad Daidj, du ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, du ministre conseiller de la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, du conseiller près le président de la République chargé des Affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem. Dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie d’installation, le président de la Commission, Ahmed Laraba a réitéré, en son nom et au nom de la Commission, ses remerciements au président Tebboune « pour la confiance placée en sa personne ».
APS

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