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Rolling Stones : Mick Jagger et ses amis publient un titre inédit avec Jimmy Page

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Les séances de «Goat’s Head Soup», non contentes d’avoir engendré le tube «Angie», ont produit un réservoir de titres dans lequel le groupe a pioché pendant des années.
Pendant des décennies, Mick Jagger s’est refusé à regarder dans le rétroviseur. Dans les années 1980, l’artiste a produit beaucoup de titres qui lui ont d’ailleurs permis de rédiger son autobiographie, au motif qu’il «ne se souvenait de rien.» Il a longtemps bloqué la ressortie d’enregistrements inédits ou alternatifs de son groupe, les Rolling Stones, arguant que cela n’intéressait personne. Pourtant, depuis dix ans, l’homme a changé son fusil d’épaule. Constatant que les coffrets grand luxe mettant en scène les albums de référence du «classic rock», et aussi peut-être parce que son groupe n’a pas sorti d’album de chansons originales depuis 2005, Jagger s’est remis à piocher dans son passé. Et quel passé ! Pouvait-il vraiment oublier toute la gloire qu’il a acquise à la force de son génie multiple et de sa voix ? Depuis la réédition d’Exile on Main Street, en 2010 – l’album de 1972 s’était alors accroché à la première place du hit-parade, les Stones revisitent régulièrement leur période classique. Sticky Fingers et Some Girls ont notamment bénéficié du traitement grand luxe. C’est aujourd’hui au tour de Goat’s Head Soup, un disque de 1973. Mal aimé de la critique, cet album suit ce qu’on considère comme la meilleure séquence d’albums des Stones, qui va de Beggars Banquet (1968) à Exile (1972).
Réalisé par Jimmy Miller, le disque précède pourtant la phase d’autoparodie du groupe – qui s’ouvre avec It’s Only Rock’n’Roll – et ce que certains considèrent comme l’affaissement du groupe, qui correspond à l’arrivée du génial Ron Wood en 1976, celui qu’ils considèrent comme inutile. Surtout, les séances de Goat’s Head Soup, non contentes d’avoir engendré le tube Angie, ont produit un réservoir de titres dans lequel le groupe a pioché pendant des années. Start Me Up, tube de 1981, a été initialement gravé à Kingston (Jamaïque) sur un rythme reggae. Aujourd’hui, le groupe dévoile Scarlet, quelques semaines après Criss Cross. Comme ce dernier, Scarlet confirme la bonne santé du groupe à cette époque-là.
Singulièrement, le morceau a pourtant été consigné en studio à la fin de l’année 1974, soit plus d’un an après les séances de Goat’s Head Soup. On y trouve le bassiste Ric Grech, qui fit partie de l’aventure Blind Faith aux côtés d’Eric Clapton et Steve WInwood, et surtout Jimmy Page, architecte sonore de Led Zeppelin, à la guitare. Le groupe de Led Zeppelin venait juste de terminer un séjour dans les studios (vraisemblablement sur l’album Physical Graffiti) où les Stones allaient travailler, en ce mois d’octobre 1974. Jimmy Page resta pour partager les parties de guitare de ce morceau des Stones avec Keith Richards. Le leader de Led Zeppelin pensait alors œuvrer pour une face B des Stones, sans savoir que le morceau resterait dans un placard pendant 46 ans. Sur ce titre vraisemblablement issu d’une jam très Stonienne, les guitares se taillent la part du lion, bien sûr.
De nombreux commentateurs n’ont pas manqué de noter que le titre de la chanson, Scarlet, est le prénom de la fille de Jimmy Page, et du mannequin français Charlotte Martin. Cependant, la gamine était alors âgée de trois ans, et le texte assez suggestif de Jagger s’adresse visiblement à une jeune adulte. Une douzaine d’années plus tard, Page jouerait à nouveau sur un titre des stones, le nettement moins notable One Hit (To The Body), tiré de l’un des disques que certains considèrent comme le plus mauvais, Dirty Work.µ
A.E.T. avec agences

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