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Abdelmadjid Attar, sur d’éventuels découvertes de gisements importants d’ hydrocarbures : «De nouveaux Hassi-Messaoud, Hassi-R’mel et Berkine, c’est fini !»

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Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, chaîne III, l’ex-patron de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a affirmé qu’il n’y a pas lieu de s’attendre à d’importants gisements d’hydrocarbures, par l’adoption, jeudi dernier, de la loi relative à ce secteur, indiquant que de «nouveaux Hassi-Messaoud, Hassi-R’mel et Berkine», c’est fini !» affirme-t-il. L’invité de la rédaction de la chaîne 3 vient ainsi apporter une réponse aux propos du ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, qui a affirmé que près de 70% du territoire nationale était inexploité, déclarant, après l’adoption jeudi dernier, par l’APN, du projet de loi sur les hydrocarbures que «l’exploitation de nouvelles réserves pétrolières et gazières, une nécessité impérieuse et urgente». Hier, l’ancien P-DG de Sonatrach et ex-ministre des Ressources en eau a soutenu qu’«Il ne faudrait pas s’attendre à la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures» et ce n’est pas, a-t-il poursuivi «en édictant une loi qu’on va en découvrir plus !» avant d’affirmer que «de nouveaux Hassi-Messaoud, Hassi-R’mel et Berkine», c’est fini !» a-t-il soutenu, hier. Lors d’un débat organisé par le Forum des Chefs d’entreprises, qu’il a animé avec son collègue, expert également des questions énergétiques, Chemsseddine Chitour, l’invité de la Radio avait estimé que la promulgation d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures n’est pas «une urgence». Soulignant, à cette même occasion, que le projet de lois en question «est bon dans l’ensemble» il a fait remarquer que celui-ci «permettait notamment à Sonatrach de développer les petits gisements découverts ces dernières années», avait-il précisé, sans manquer de souligner que les retombées attendues de l’application de la loi, en termes d’augmentation de production et de recettes, «ne seraient palpables que dans cinq ans» tout au mieux. Et dans sa réponse au discours des responsables, dont celui du ministre de l’Énergie, sur la loi des hydrocarbures, dont la majorité de l’opinion nationale, des experts et des acteurs politiques ont appelé à son rejet ou à son report, jusqu’à ce qu’il y ait un débat sur une question aussi importante engageant l’avenir du pays et des futures générations, Attar n’y a pas été avec le dos de la cuillère. Estimant qu’on a laissé croire qu’il y avait assez de pétrole et de gaz à exploiter. Il affirme que ce discours «c’était juste pour rassurer la population» regrettant qu’il soit traité «de pétro-pesssimiste» en réaction à ces déclarations sur le secteur, réitérant  : «si je suis affirmatif c’est par ce que j’ai passé ma vie à faire de l’exploration !» a-t-il rappelé. L’ex-ministre des Ressources en eau propose de miser uniquement sur la satisfaction des besoins au niveau local en matière de pétrole et de renoncer à porter la réflexion sur l’exportation de cette matière, qui représente plus de 95% des recettes de l’État, plaidant, avec insistance, en faveur du développement des énergies renouvelables pour se libérer effectivement de la dépendance « des recettes générées par les hydrocarbures», d’autant plus, affirme-t-il, que les réserves d’hydrocarbures dont disposerait actuellement le pays «soient faible». Indiquant, par la même occasion sur d’éventuels gisements énergétiques dans les zones off-shore, qu’il y a «très peu de chance de découvrir du pétrole», d’après «les conclusions des techniciens y ayant travaillé».
Karima Bennour

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