L’ex-secrétaire général du parti FLN, Amar Saâdani est revenu, hier, sur ses propos sur le Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur le registre de l’ONU, pour affirmer au site d’information Algérie1 que ses dires n’engageaient que lui-même. Il déclare, en effet, que ses déclarations «sur la marocanité du Sahara sont l’expression», affirme-t-il, «de mes convictions personnelles» a précisé, Amar Saâdani.
Après avoir fait réagir depuis ses déclarations contre la position constante de l’Algérie, en faveur des peuples en lutte contre l’occupation, dont celui du Sahara occidental, des acteurs politiques, membres de la société civile, dont le Comité national de soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, et le porte-parole du gouvernement Hassan Rabehi, déclarant, hier, que les propos de Saâdani «n’engagent que leur auteur» Amar Saâdani dira hier, que ses propos, relèvent de ses propres convictions. Réagissant aussi, à la réponse du porte-parole du gouvernement, celui qui a évoqué les soutiens financiers de l’Algérie aux peuples en lutte, dont celui du Sahara occidental, sans aborder les sommes faramineuses dilapidées ou détournées du temps du règne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, dont Saâdani était un fervent défenseur, a même réagi hier, aux déclarations du membre du gouvernement, Hassan Rabehi. Il dira, que «la réponse du porte-parole du gouvernement est une réponse claire à ceux-là mêmes qui prétendent que Amar Saâdani ne parle que sur instruction ou comme l’ont laissé entendre d’autres» a indiqué l’ex-patron du FLN. S’exprimant, hier, au Forum du quotidien national Al Chaâb, le porte-parole du Gouvernement Hassan Rabehi a indiqué que la déclaration d’Amar Saâdani «n’engage que son auteur», affirmant que «l’Algérie a une position immuable concernant le Sahara occidental», celle de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Position algérienne puisée de l’histoire du peuple algérien dans son combat pour sa liberté et son indépendance, constituant un des principes et des fondements de la politique extérieure de l’État algérien et conforme au droit international, en matière de question de décolonisation inscrite sur l’agenda de l’ONU, comme c’est le cas pour le Sahara occidental. C’est après un silence radio, de l’ex-SG du parti FLN, notamment depuis le mouvement populaire pacifique du 22 février dernier, pour le changement, qu’Amar Saâdani est sorti de son silence, par hasard au lendemain de la fin de cabale de Baha Eddine Tliba, ex-député du parti FLN, poursuivi pour des affaires de corruption. Indiquant qu’il a eu à s’exprimer sur la question du Sahara occidental, «quand j’étais responsable (SG du P/FLN) : Ndlr», sans rappeler qu’il a essuyé les mêmes réactions, de l’opinion nationale et de responsables de l’État, hier, celui qui était à la tête de l’Institution parlementaire, a fait savoir qu’il s’exprime «aujourd’hui en tant que simple citoyen». Rebondissant sur sa position exprimée sur la question du Sahara occidental, Saâdani, pense qu’elle est, «bien en cohérence avec l’Histoire» se contente-t-il de dire et aussi, selon toujours lui «le combat de mes prédécesseurs et les résolutions de l’Étoile nord-africaine», ignorant que les territoires sahraouis étaient sous colonisation espagnole, et la commission de l’ONU, dépêchée, en 1975, au Sahara occidental (Laäyoune : NDLR) a reconnu le Front Polisario, comme unique et légitime représentant du peuple sahraoui. Pour le simple citoyen Saâdani, il est utile de rappeler à Saâdani qu’aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, dont son principal allié, la France, et même l’entité sioniste qui n’a cessé, sans surprise, d’apporter son soutien au système colonial marocain, au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies et à l’Union africaine.
Karima Bennour