Le FLN organisera aujourd’hui au (CIC) Alger, une conférence nationale des cadres du parti qui rassemblera presque 1000 participants, de toutes les mouhafadhas à travers les wilayas du pays.
En effet, cette rencontre, qui va durer deux (02) jours, sera consacrée pour la structuration du parti, mais aussi pour exposer la vision du FLN pour une sortie de la crise à laquelle est confronté le pays depuis le 22 février dernier. Cette démarche de l’ex-parti unique a été annoncée au lendemain de l’annonce du panel de dialogue et de médiation, d’entamer notamment des rencontres avec les différentes parties politiques et avec la société civile, issues de la scène nationale. C’est ce qui a poussé le SG du parti, Mohamed Djemaï, à précipiter le pas et appeler en urgence tous les mouhafadhs à présenter une dizaine de leurs meilleurs «jeunes cadres les plus compétents», pour participer à la conférence du CIC.
Par ailleurs, cette rencontre sera comme une tentative de la part de Djemaï pour essayer de remettre de l’ordre dans son parti et le rendre visible sur la scène politique, après avoir perdu du terrain depuis l’avènement du Mouvement populaire et citoyen. Dans la rue, en effet, les Algériens ne cessent de réclamer la restitution du sigle du FLN et sa mise dans le musée. Mais les directions successives du FLN, qui ont toujours servi le pouvoir en place et notamment l’ex-président Bouteflika, se penchera sur la crise politique et tentera de tracer une feuille de route.
Avant ce rendez-vous, Djemaï annonce la couleur. En réunion de son bureau politique hier, il tente d’imposer la vision du parti par dire que «toutes les initiatives de sortie de crise doivent êtres axées sur l’organisation d’une élection présidentielle». Autrement, sur la ligne du discours du chef de l’État et du chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, dont il ne rate aucune occasion pour saluer les discours et les positions par rapport à la crise politique.
Pour rappel, le FLN voit que la solution de la crise ne peut se faire que dans le «cadre de la Constitution, afin de sauver le pays». Selon les déclarations de Djemaï «la situation ne supporte plus de perte de temps». Ainsi dans son dernier communiqué, l’ex-parti unique a salué le dialogue pour dépasser l’impasse politique actuelle, «un dialogue qui se termine par l’organisation des élections résidentielles», précise-t-il.
De son côté, le membre du comité central du FLN, Hocine Khaldoune, s’est exprimé, sur les appels lancés pour mettre le P/FLN au musée et l’exclure du dialogue national, en estimant que «la plupart de ceux qui revendiquent la mise au musée du FLN sans prendre en compte les sentiments des fidèles aux martyrs ont une forte haine pour la Révolution», écrit-il sur sa page facebook.
Toutefois, faut-il rappeler que parmi ceux qui soutiennent cet appel, se trouvent des moudjahidine qui ont combattu contre le colonialisme français et qui sortent chaque vendredi en manifestation pour le changement dans le pays.
Sarah Oubraham
