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SOUS LES DéCOMBRES LAISSÉES PAR LES INONDATIONS À DJANET : Les habitants de «Haï Beni Ouasken» lancent un SOS aux autorités 

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Après plusieurs jours, les habitants de Djanet, dans la wilaya d’Illizi, sont dans l’attente de l’aide des autorités publiques. Ils lancent un appel du cœur pour attirer l’attention des responsables de l’État sur la nécessité, aujourd’hui, de procéder aux indemnisations des sinistrés et les réparations des dégâts matériels occasionnés par les dernières inondations qui ont frappé, de plein fouet, cette région lointaine de l’Algérie.

En mission à Illizi, où nous nous trouvons depuis lundi, les habitants assistent impuissants et constatent avec amertume que, plusieurs jours après ces intempéries dévastatrices, les routes sont toujours défoncées et impraticables, des voiries d’évacuation bouchées, des maisons effondrées et des palmiers arrachés par le déchainement de la nature et laissés jonchant les axes routiers.
Djaffar, un habitant du «Haï Beni Ouaskan» à Djanet, nous confie  qu’il vit dans une situation critique suite à l’effondrement de son habitation : «Nous vivons dans une situation assez critique. Nous ne savons même pas comment survivre avec cette catastrophe», a-t-il précisé. Et d’ajouter : «Ces intempéries ont inondé nos puits et tué notre cheptel. Les autorités sont venues nous voir pour nous porter secours. Ils nous ont promis de nous trouver une solution immédiate, mais, depuis, nous n’avons rien vu de concret sur le terrain !»
Pour sa part, Kadour, un autre habitant du même quartier, estime que ces inondations sont dues à «la gestion anarchique» de l’espace urbain et à la construction illicite dans le lit de l’oued : «Vous imaginez, l’oued a atteint le niveau supérieur d’un mètre : dès son déchainement, il emporte avec lui sable, carcasses de véhicules, de la boue, de grosses pierres, voire même du cheptel», témoigne-t-il avec un sentiment de désespoir, comme le montre sa mine effarouchée. Et de poursuivre : «Les eaux se sont infiltrées dans nos maisons. Elles ont provoqué des effondrements de murs, des infrastructures ont été inondées, comme le siège de l’APC et  le stade communal».
Notre interlocuteur tient à affirmer, par ailleurs que : «Nous avons reçu des aides humanitaires, mais cela reste insuffisant.»
D. Z. a, quant à lui, précisé que l’eau a affecté non seulement le réseau routier, mais aussi les infrastructures, les résidences, les mosquées et les écoles coraniques : « Comme vous voyez là»- nous montrant de son doigt un tas de décombres- «ce sont des maisons qui sont devenues inhabitables», a-t-il déploré pour illustrer un exemple de dégâts derrière ces intempéries. « Cette catastrophe a aussi perturbé la scolarisation de nos enfants et les magasins pour l’approvisionnement étaient fermés et vidés». Un autre villageois, d’un certain âge, qui semble avoir gros sur le cœur, s’empresse pour parler avec nous: «Nous sommes en détresse et dans un isolement total. Nos maisons sont  entièrement  encerclées par la boue et les pierres qui ont chuté après les pluies torrentielles», a-t-il témoigné.
Même les cultures agricoles et les bêtes n’ont pas échappé aux torrents. Des habitants qui tiennent des terres et autre éleveurs de bétail du «Haï Beni Ouasken», interrogés, eux aussi, ont déploré les dégâts ayant  touché leurs cultures et leurs troupeaux, notamment leurs chèvres.
De notre envoyé spécial à Illizi et Djanet, Mahdi Isikioune

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