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Ambiance morose À l’hémicycle Zighout Youcef : Bouhadja ne quittera pas l’Assemblée populaire nationale

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Après avoir annoncé, à certains médias, sa « fausse démission », désormais, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, ne veut plus quitter sa place.

Depuis dimanche dernier, il confie à des proches parlementaires qu’il « ne compte pas remettre sa démission », voire encore plus, que «la question de sa démission est dépassée par le temps ». Selon les mêmes sources, le changement d’avis de la part du président de la chambre basse du Parlement s’est produit au moment où le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et avant lui le SG du FLN, lui ont conseillé clairement de partir. Après que les députés de la majorité ont mis leur menaces à exécution, en boycottant tous les travaux et activités de l’Assemblée, depuis déjà deux semaines, une manière de protester contre le refus de Bouhadja d’accepter leur pétition demandant son départ après avoir renvoyé le secrétaire général de l’APN. Le locataire de la place Zighout Youcef avait d’abord justifié son geste par le fait que « des gens l’ont contacté et lui ont demandé de rester ». L’hémicycle a été totalement vide dans la matinée de la journée d’hier, tandis que seuls quelques députés de l’opposition était présents, dans leurs bureaux ou à trainer dans les couloirs. Dans les couloirs de tout le premier étage de l’auguste siège, il est impossible d’apercevoir un seul député FLN ou RND. Toutefois, les députés de l’opposition ont assuré le « service » minimum et ont pu faire fonctionner les machines : la commission de l’Habitat s’est même réunie hier et a décidé d’organiser une journée parlementaire le 22 octobre. Une triste image d’une ambiance éteinte qui cache mal une confusion générée alors que, toutefois, l’avenir de Bouhadja est parsemé d’incertitudes. « J’ai été hier avec lui et il est plutôt rassuré et serein. On s’est beaucoup parlé et on a même proposé de programmer une séance de questions ce jeudi », a déclaré hier au «Courrier d’Algérie», Lakhdar Benkhelaf, député de l’Alliance Nahda-Adala-Bina. « Bouhadja n’est pas un homme de problèmes ou une personne têtue et il n’est pas du tout avide de postes. Il s’apprêtait au début à prendre sa décision de démissionner», poursuit-il, ajoutant «c’est fini», la question de démission de Bouhadja «est dépassée par le temps». «Il est toujours à son poste et s’acquitte de son travail le plus normalement du monde», affirme-t-il. Même s’il refuse de parler de crise préférant le terme «blocage», Benkhelaf admet par contre que «les jours à venir vont nous clarifier les choses», fustigeant les députés de la majorité qui se permettent de «fermer l’institution législative comme on ferme une boutique» et soupçonnant «des velléités» du gouvernement de maintenir ce statu-quo pour éviter de présenter son bilan annuel de politique générale». Avec 120 députés, Benkhelaf affirme que l’opposition a décidé de se dresser derrière Bouhadja pour assurer « le service », à la différence des députés qui ont signé la pétition de départ de Bouhadja de l’Assemblée mais bénéficient de frais de missions en France et Belgique». «Ce qui est regrettable, c’est que des députés de l’institution législative ne rejettent pas la législation. C’est illégal, car leur seul objectif est de mettre la pression sur Bouhadja pour démissionner», conclut Benkhelaf.
Hamid Mecheri

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