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53E SESSION DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME : La reprise des missions techniques au Sahara occidental évoquée

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En marge de la 53e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH), qui se tient à Genève du 19 juin au 14 juillet, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), Volker Türk, a déclaré que le mépris de la vie humaine a atteint des niveaux douloureux à la lumière du déclenchement quotidien de la guerre et de la violence dans de nombreuses régions. Dans un discours élargi devant le Conseil, le responsable a évoqué la situation dans divers pays du monde, y compris un certain nombre de pays arabes, indiquant que 25 % de la population vit dans des zones touchées par des conflits, dont les civils sont les plus touchés. Pour Volker Türk, la paix est précieuse mais fragile, soulignant la nécessité de la parrainer et de la soutenir, avant tout, en respectant la Charte des Nations unies et le droit international, y compris les droits de l’Homme. Alors que le monde est confronté à d’énormes défis, notamment les conflits, la discrimination, la pauvreté et les restrictions de l’espace civique, Türk a mis en avant la nécessité d’une nouvelle réflexion, de nouveaux engagements et d’un financement considérablement accru, avec les droits de l’Homme au centre de tous les efforts, pour relever tous ces défis. En ce qui concerne le Sahara occidental, alors que la dernière visite du Bureau des droits de l’Homme des Nations unies remonte à près de 8 ans, en raison de l’opposition de l’occupation marocaine, le Haut-Commissaire a souligné l’importance pour le Bureau d’être à nouveau en mesure d’entreprendre des missions significatives dans la région, notamment la reprise de ses missions techniques, souhaitant que les efforts déployés en ce sens bénéficient du soutien nécessaire pour permettre l’accès des missions techniques de son bureau à ces territoires. Des déclarations saluées par le représentant du Front Polisario auprès de la Suisse, des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Bachir Oubi Bouchraya, lequel a affirmé que la déclaration du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme sur l’importance des missions techniques du HCDH au Sahara occidental est un bon signe, mais elle n’aura d’impact réel que si elle marque le début d’un processus à même de mettre fin aux violations systématiques des droits de l’homme commises au Sahara occidental au vu et au su de l’ONU et de la Minurso. Rappelons à cet effet que les missions techniques de l’ONU au Sahara occidental sont en suspens, compte tenu du refus des autorités coloniales marocaines, qui persistent à  refuser l’accès  aux ONG, avocats et juristes, et même  à l’envoyé personnel du SG de l’ONU, de rencontrer des militants sahraouis des droits de l’Homme dans les territoires occupés, dans le cadre de sa mission. À ce titre, Bouchraya a déclaré que la suspension des missions techniques a profité, les dernières années, du mutisme de l’ONU.
Hamid Si Ahmed 

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