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3 718 morts sur les 11 premiers mois de 2016 : L’hécatombe routière sévit

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Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, Ahmed Nait El Hocine, s’est exprimé, hier, sur le phénomène des accidents routiers au courant de son passage au forum d’El Moudjahid. Ce responsable a rendu public le bilan des accidents de la route survenus au courant des onze premiers mois de l’année en cours. Certes, il en ressort des statistiques établies qu’il y’a eu recul dans le nombre de personnes décédées par rapport à la même période de l’année dernière. Mais, les routes algériennes demeurent ce véritable coupe-gorge qui menace la vie des usagers.

Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Nait El Hocine, s’est exprimé, hier, sur le phénomène des accidents routiers au cours de son passage au forum d’El Moudjahid. Ce responsable a rendu public le bilan des accidents de la route survenus au courant des onze premiers onze mois de l’année en cours. Il en ressort des statistiques établies qu’il y’a recul dans le nombre de personnes décédées par rapport à la même période de l’année passée. Mais, il n’en demeure pas moins que les routes algériennes constituent un véritable coupe-gorge aux usagers.
Les statistiques du CNPSR, ont révélé que pour l’année 2016, un bilan très lourd à été enregistré en matière d’accidents de la circulation routière. Il est estimé à 27168 accidents ayant entraîné la mort de 3 718 personnes et la blessure de 41544 autres au niveau national. Selon les explications de Nait El Hocine, les causes principales à l’origine des accidents de la route s’incombent au facteur humain. Ainsi, les automobilistes sont responsables à hauteur de 95,53 % en la matière, suivis par le facteur en trait avec la qualité et l’état du véhicule, soit 2 80%. En troisième position vient l’état des infrastructures routières et les conditions atmosphériques, dont le taux en termes d’accidents engendrés correspond à 1, 67%. En revanche, une baisse importante à été enregistrée comparativement à l’année écoulée, estimée pour le nombre de personnes mortes à 12% et de 20% pour ce qui est de celles contractant des blessures. A ce titre, Nait El Hocine qualifie l’évolution des accidents de la route en Algérie d’«encourageante». Pour lui, ce recul observé en termes aussi bien des personnes déplorées que le nombre d’accidents enregistrés, est le résultat du plan mis en œuvre par le CNPSR. Il s’agit des nombreuses compagnes de sensibilisations menées au niveau des quatre coins du pays à cet effet. «Cette baisse importante enregistrée pour la première fois en Algérie descend sous la barre des 4 267 personnes décédées l’année passée. Néanmoins, et en dépit de ce recul, la facture macabre reste insupportable», a-t-il indiqué. Par ailleurs, Nait El Hocine a insisté sur la mise en place d’un organisme efficace qui se chargera de la mise en œuvre de la politique et de la stratégie du gouvernement. En effet, «la priorité des autorités est de créer un fichier national de collecte d’informations», a-t-il expliqué sur ce plan. Il a plaidé par ailleurs pour la création d’un fonds de la sécurité routière qui sera alimenté partiellement par les amendes forfaitaires. Il aura pour mission, la modernisation du système national de surveillance et de contrôle. Aussi, il permettra d’instaurer un système automatisé des sanctions et de financer la mise en place des centres de régulation de la circulation routière. S’agissant de la mise en place du permis à points qui porte sur une meilleure gestion de la sécurité routière, Nait el Hocine a révélé que la confection de ce document biométrique s’effectuera au courant du 1er trimestre de 2017. Même si, a-t-il précisé, la gestion du système à points va devoir prendre davantage de temps. « Dans le cadre du projet de loi que nous avons déjà soumis à l’APN, nous avons proposé à ce que le système actuel de sanctions reste en vigueur jusqu’à ce que la mise en place effective du nouveau système soit faite», a-t-il détaillé. Évoquant la convention signée avec la Société algérienne de l’insomnie, le premier responsable du CNPSR a précisé que la prise en considération de la somnolence comme facteur à l’origine des accidents routiers constituera « sûrement les gisements» du progrès dans le cadre de l’amélioration des conditions de sécurité routière. L’objectif étant de prévenir et sensibiliser l’Algérien sur les dangers que représente la somnolence au volant afin de réduire le nombre de victimes des accidents de la circulation. Il s’agit aussi de développer des outils de prévention et de sensibilisation. Rappelant d’autres mesures allant dans le sens de prévenir les accidents de la route, ce responsable a mis l’accent sur l’importance de la mise en place de dispositifs d’alertes qui sont par ailleurs efficaces pour les automobilistes qui conduisent les véhicules poids lourds. S’agissant de la formation des jeunes au sein des auto-écoles, Nait El Hocine a estimé qu’il y’a un vrai problème en la matière.
«Aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation d’adopter les standards internationaux concernant les examens de conduite», a-t-il suggéré. Interrogé sur les conducteurs âgés, Nait El Hocine a expliqué que des contrôles sont effectués périodiquement concernant les personnes de cette catégorie. Il a profité de l’occasion pour faire savoir qu’une campagne de prévention routière va être initiée à compter du 28 de ce mois courant, qui sera consacrée à la période hivernale. « Il est opportun de mener ce genre d’initiatives vu l’explosion du nombre d’accidents en cette période de l’année», a-t-il conclu.
Djedjiga Hamitouche

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