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218 PERMIS D’EXPLORATION DE L’OR ACCORDÉS : Les réserves de l’Algérie évaluées à 124 tonnes

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Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué, hier, que son département a accordé, depuis jeudi dernier, 218 permis d’exploitation des périmètres miniers à des microentreprises opérant dans l’exploitation artisanale de l’or.

Intervenant au Forum du quotidien « Echaâb », Arkab a précisé que l’opération de délivrance de permis d’exploitation se poursuivra à mesure de la découverte de nouveaux périmètres miniers dans le Grand Sud. Selon le ministre, l’exploitation minière artisanale de l’or vise l’exploitation optimale des ressources naturelles comme l’or, dont la production est « très faible », ne dépassant pas 58 kilogrammes l’année dernière. « Nous avons mis en place un programme s’étalant sur 3 ans pour arriver à une production en or de 500 kilogrammes à travers cette nouvelle méthode [exploitation minière artisanale de l’or, NDLR]», a-t-il indiqué. À l’issue de ce programme, les jeunes bénéficieront, dans les wilayas de Tamanrasset, Djanet et Illizi, de sessions de formation dont les principaux axes sont le respect de la loi régissant l’exploitation minière, les bonnes méthodes d’exploitation, les activités de prospection et le respect de l’environnement. Arkab a révélé que les réserves en or existantes dans le Grand Sud sont évaluées à 124 tonnes. Cependant, a-t-il précisé, la production nationale de l’Enor (Entreprise d’exploitation des mines d’or) n’a pas dépassé 58 kilogrammes en 2020. « Une production très faible », a-t-il jugé, expliquant qu’il y a « des problèmes techniques qui entravent l’exploitation de l’or dans les profondeurs des périmètres miniers ». Ce qui nécessite, selon lui, la révision de la « manière d’exploitation des gisements miniers ».

Objectif : produire 250 kg d’or en 2021
Pour Arkab, l’exploitation artisanale, méthode pratiquée pour le ramassage des minerais d’or sur la surface des périmètres, est une méthode qui a fait ses preuves dans beaucoup de pays. Il a cité l’exemple de la Mauritanie qui, en l’espace d’une année seulement, a produit une tonne d’or. L’exploitation artisanale de l’or, légalisée en Algérie depuis septembre 2020, est ouverte à des microentreprises créées par les jeunes qui seront accompagnés par les autorités publiques. Il s’agit pour l’État d’encourager les jeunes à créer des entreprises, et par ricochet la création de postes d’emploi et de la valeur ajoutée. Mais l’État a aussi un autre objectif en tête : éradiquer les exploitants illégaux de l’or, qui pillent continuellement les richesses du Grand Sud et causent des désastres écologiques, car utilisant des matériaux et produits chimiques nuisant à l’environnement. Le ministre a insisté que les cahiers des charges régissant ce métier interdisent le recours aux produits chimiques nocifs, ou l’utilisation des grandes machines mécaniques, et seulement la manière artisanale est permise pour le ramassage des minerais d’or.
Ensuite, les jeunes acheminent les quantités ramassées aux « comptoirs de l’or », usines de transformation basées à Tammarasset et Djanet, où sont produits les lingots d’or, et perçoivent en contrepartie de l’argent. Par ailleurs, à une question sur l’exploitation de la mine de zinc de Oued Amizour, le ministre a nié les informations selon lesquelles les études de cette mine achevées en 2011, soulignant qu’elles se poursuivent à ce jour. Il a souligné que ces études se font en collaboration avec les universités, dont l’Université de Béjaia. Il a souligné que la mise en exploitation de tels projets nécessite une haute technologie, et que le ministre des Mine a élaboré un échéancier pour la relance de ce projet, à partir du premier trimestre de l’année en cours.

Un partenaire chinois à Gara Djebilet
Le ministre n’a pas révélé l’identité du nouveau partenaire étranger, se contentant de dire que c’est un groupe chinois qui dispose de la technologie nécessaire pour relancer le projet, dont le lancement est prévu en mars prochain, alors que sa mise en exploitation devrait intervenir fin 2023, selon l’échéancier présenté par le ministre. Ce dernier a souligné que l’Algérie adopte deux critères dans la sélection de ses partenaires étrangers dans l’exploitation des mines : avoir la technologie nécessaire et être un pays ami.
Hamid Mecheri

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