L’occupation poursuit son agression à Jénine pour le quatorzième jour consécutif, portant à 25 le nombre de martyrs depuis le début de cette nouvelle offensive.
Les forces sionistes ont intensifié leurs attaques, procédant à des arrestations massives et à la destruction de nombreuses habitations, forçant environ 15 000 Palestiniens à fuir la ville et son camp. Face à cette escalade meurtrière, la présidence palestinienne a dénoncé les politiques de « déplacement forcé et de nettoyage ethnique » menées par l’occupant en Cisjordanie occupée. Le porte-parole Nabil Abou Roudeina a condamné l’expansion de la guerre contre le peuple palestinien et a exhorté l’administration américaine à intervenir « avant qu’il ne soit trop tard », alors que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou se trouve en visite à Washington. Pendant ce temps, l’ennemi a accentué ses opérations militaires en faisant exploser plusieurs blocs résidentiels, assiégeant plusieurs quartiers et multipliant les arrestations. Une vingtaine de bâtiments ont été détruits simultanément dans l’est du camp de Jénine, provoquant des dégâts à l’hôpital public de la ville. Les renforts militaires continuent d’affluer par le poste de Jalameh, tandis que les bulldozers sionistes poursuivent la démolition des habitations dans le quartier d’Ad-Damaj. Parmi les victimes de cette agression, le Palestinien âgé Walid Lahlouh a été assassiné par un sniper ennemi à l’entrée du camp de Jénine, tandis qu’un autre civil a été blessé par balle dans le quartier d’Al-Jabriyat. L’armée sioniste a également menacé de démolir la maison de la famille du jeune Qoussay Saadi s’il ne se rendait pas. L’occupation ne se limite pas à Jénine et poursuit son agression contre Tubas et ses environs pour le deuxième jour consécutif. Après avoir envahi le camp d’Al-Far’a et la localité de Tamoun, les forces ennemies ont détruit des routes et des infrastructures essentielles, bloquant les accès avec des monticules de terre et transformant plusieurs maisons en postes militaires après en avoir expulsé les occupants. Les incursions se poursuivent dans le camp d’Al-Far’a et la ville de Tamoun, où les habitants subissent des attaques constantes et la destruction systématique des infrastructures. Les forces d’occupation ont également pris pour cible la périphérie de Tamoun, obligeant les habitants à fuir et leur interdisant de revenir avant dix jours. Les bulldozers ont détruit une canalisation reliant Tamoun au village voisin d’Atouf et bloqué la route principale, aggravant la crise humanitaire. L’armée ennemie a arrêté dix Palestiniens à Tamoun et dans le camp d’Al-Far’a, selon Kamel Bani Odeh, directeur du Club des Prisonniers à Tubas. Toulkarem est également le théâtre d’une répression accrue, l’occupation menant une offensive pour le huitième jour consécutif. Des renforts militaires y ont été envoyés et un blocus a été imposé à la ville et à son camp. De nombreuses maisons ont été détruites, leurs habitants expulsés, et plusieurs jeunes Palestiniens arrêtés.
À l’aube de ce lundi, les forces ennemies ont pris d’assaut la banlieue d’Azbat At-Tayyah, au sud de Toulkarem, arrêtant cinq jeunes Palestiniens. Les hôpitaux Thabet Thabet et Al-Israa restent assiégés, empêchant les ambulances et le personnel soignant d’accomplir leur mission. L’armée sioniste a transformé plusieurs bâtiments environnants en positions militaires et en postes de tir pour ses snipers, tout en multipliant les destructions, pillages et restrictions de circulation. Dans une tentative d’étouffer toute résistance, l’occupation a intensifié ses incursions nocturnes dans plusieurs villes et camps de Cisjordanie occupée, notamment à Naplouse et Ramallah, où des affrontements ont éclaté. À Toulkarem, l’offensive a contraint des centaines de familles à l’exil, détruisant des infrastructures essentielles et arrêtant des dizaines de Palestiniens.
Trois habitants ont été assassinés, plusieurs autres blessés, parmi lesquels un enfant et une journaliste. Depuis le début de l’année 2025, le ministère palestinien de la Santé a recensé 70 martyrs en Cisjordanie occupée, dont 38 à Jénine, 15 à Tubas, 6 à Naplouse, 5 à Toulkarem et 3 à ElKhalil. Parmi eux figurent 10 enfants, une femme et deux personnes âgées.
100 bâtiments détruits
L’occupation sioniste a rasé 100 bâtiments à Jénine, en Cisjordanie occupée, sur ordre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la « sécurité » Israël Katz, laissant un grand nombre de familles sans abri dans le cadre de son offensive continue contre la ville. Selon les médias de l’occupation, cette destruction massive est « une première du genre » et s’inscrit dans l’intensification des attaques visant la ville et son camp. Les forces d’occupation ont procédé dimanche à des explosions synchronisées, détruisant une vingtaine de bâtiments dans la partie orientale du camp de Jénine, provoquant des détonations assourdissantes entendues dans toute la ville et ses environs.
D’après les médias palestiniens, cette vague de destructions a gravement impacté les infrastructures.
Le directeur de l’hôpital gouvernemental de Jénine, Wisam Bakr, a confirmé que certaines parties de l’établissement avaient été endommagées par les explosions, bien qu’aucun blessé n’ait été signalé. Les bâtiments résidentiels du camp étant construits en hauteur, chaque édifice abritant plusieurs familles, le nombre de sinistrés est considérable. L’agression de l’occupation sioniste contre Jénine et son camp entre aujourd’hui dans son treizième jour, avec un lourd bilan humain et matériel : 25 martyrs, des dizaines de blessés et d’arrestations, ainsi qu’une destruction massive des biens et des infrastructures. L’agression israélienne a également entraîné un exode massif, forçant environ 15 000 personnes à fuir le camp de Jénine et le quartier al-Hadaf vers d’autres villages et localités de la région.
M. Seghilani