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Zone industrielle Rouiba-Reghaïa : Des eaux usées industrielles rejetées dépassent les taux autorisés

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Une étude menée sur 26 unités industrielles dans la zone industrielle Rouiba-Reghaïa (Alger), a montré que 8 d’entre elles ont présenté une charge polluante « très élevée », dépassant les taux maximaux édictés par la loi, a indiqué jeudi à Alger, l’Agence du bassin hydrographique (ABH) Algérois-Hodna-Soummam.

Cette agence régionale, impliquée dans la sensibilisation à l’utilisation rationnelle de la ressource hydrique souterraine et à sa préservation de la pollution, a évalué le niveau de la charge polluante, c’est-à-dire, les valeurs de concentration des rejets des eaux résiduelles dans cette zone industrielle. Le pays est divisé en cinq (5) agences de bassins hydrographiques (ABH), celle de l’Algérois-Hodna-Soummam, l’ABH Constantinois-Seybousse-Mellegue, l’ABH Cheliff-Zahrez, l’ABH Oranie-Chott-Chergui et l’ABH Sahara. A l’occasion de la Journée d’information et de sensibilisation sur l’eau dans l’industrie sous le thème « usage et impact », le directeur de l’Agence du bassin hydrographique Algérois-Hodna-Soummam, Mehdi Oggad, a indiqué que 34.000kg/jour de rejets industriels liquides sont produits par les unités de cette zone industrielle. Parmi ces rejets, 5.000kg/jour sont traités par les industriels avant que ces effluents rejoignent le milieu naturel ou le réseau d’assainissement public. Outre la question des rejets, cette rencontre a permis d’évoquer la thématique de la captation rationnelle des eaux souterraines. En effet, les eaux souterraines d’une région, appelées bassins hydrographiques, sont utilisées par l’industrie pour les besoins de sa production, notamment dans le secteur agroalimentaire. Ces ressources hydriques sont sujettes à diverses pressions à travers leur exploitation pour l’alimentation en eau potable et dans l’utilisation dans les secteurs industriel et agricole. La nappe phréatique de la Mitidja est considérée comme la plus grande réserve d’eau souterraine dans la région centre du pays. Sa surexploitation durant les dernières années, a causé une baisse importante des réserves de cette dernière, la rendant même vulnérable aux intrusions d’eau de mer. l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), dont font partie les ABH, sensibilise à travers ses cadres et experts, les industriels et les agriculteurs pour la rationalisation du prélèvement d’eaux souterraines et à leur préservation de la pollution. « Il faut que les industriels s’intègrent dans cette démarche pour la prise en charge des rejets et les arrêter à leur niveau en les traitant et même en les réutilisant, ce qui réduira la consommation, souligne un expert présent à cette rencontre. Dans cette optique, AGIRE a initié une démarche de captage des eaux souterraines dans le cadre d’une gestion durable et solidaire au niveau de la zone pilote de la commune d’El-Hamiz dans l’est de la capitale. Cette démarche prône le dialogue multi-acteurs entre industriels, administrations publiques ainsi que le monde scientifique et associatif, permettant de partager les diagnostics et les solutions envisageables et surtout un engagement des partenaires pour un bénéfice partagé autour de cette ressource. Intervenant lors de cette journée d’information, la chef de service qualité des ressources en eau à l’ABH Algérois-Hodna-Soummam, Imène Lassel, a indiqué que ce bassin hydrographique réparti sur 14 wilayas du centre du pays, concentre 5.584 forages ou puits qui puisent 310 millions m3/an d’eau, soit près de l’équivalent de la capacité maximale d’un barrage. L’industrie représente 2% des captations de l’eau des nappes de la Mitidja, à travers 497 forages (7 millions m3/an). La zone industrielle Rouiba-Reghaïa comprend 226 unités industrielles implantées, dont 61 unités génératrices de rejets liquides industriels. Parmi elles, 45 unités ont mis en place un système de prétraitement de leurs effluents industriels grâce notamment à des bassins de décantation ou des stations d’épuration.

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