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GHAZA : Le bilan ne cesse de s’alourdir

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Le carnage perpétré par l’armée de l’occupation sioniste dans la bande de Ghaza se poursuit sans répit.
En l’espace de 24 heures, 39 Palestiniens ont été tués et 62 autres blessés dans une série de frappes aériennes et d’attaques au sol visant plusieurs zones du territoire assiégé, portant le nombre total de martyrs, depuis le 7 octobre 2023, à 51 240, selon les chiffres du ministère de la Santé à Ghaza.
Parmi les victimes des dernières 24 heures, deux corps ont été extraits des décombres de maisons précédemment bombardées. L’armée de l’occupation a notamment ciblé des zones densément peuplées dans les villes de Khan Younès, Deïr El-Balah et Ghaza. Des familles entières ont été décimées sous les frappes incessantes, alors que les ambulances et les équipes de secours sont dans l’incapacité d’atteindre les zones touchées en raison du manque criant de moyens et du danger constant. À Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, quatre Palestiniens ont trouvé la mort dans le bombardement de la maison de la famille Baraka, située dans la zone de Zanna, à l’est de la ville. À Ghaza même, quatre autres martyrs ont été recensés après le bombardement de plusieurs tentes de déplacés près du club Al-Jazira, en plein centre-ville. À Deïr El-Balah, un citoyen a été tué par une frappe aérienne ciblant la rue Salah Eddine, en face de la mosquée Al-Awda. D’autres frappes ont frappé les secteurs est de Beït Hanoun, au nord de Ghaza, causant de nouvelles pertes humaines, tandis que des bombardements intensifs ont visé les quartiers de Choujaya, Tuffah et Zeitoun, à l’est et au sud-est de la ville de Ghaza. À Rafah, dans le sud, l’armée de l’occupation a procédé à la destruction de plusieurs immeubles résidentiels dans la région de Moussabah, aggravant encore le sort des milliers de déplacés. Des drones de type quadcopter et des blindés sionistes ont ouvert le feu de manière intensive sur les quartiers de Choujaya et Tuffah, rendant toute circulation ou tentative de sauvetage extrêmement périlleuse. Des tirs nourris ont également été signalés dans la région de Beït Lahia, au nord-ouest du territoire. L’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié sur la plateforme X, elle a souligné que « la majorité absolue des habitants de Ghaza sont des civils — enfants, femmes et hommes — qui vivent une souffrance indescriptible ». L’agence a réaffirmé qu’« aucun motif ne peut justifier ce châtiment collectif infligé au peuple palestinien » et a, une fois de plus, appelé à un cessez-le-feu immédiat. L’UNRWA gère actuellement 115 centres d’hébergement, répartis sur l’ensemble de la bande de Ghaza, où plus de 90 000 déplacés cherchent refuge. Mais le blocus imposé par l’occupation empêche toujours l’entrée de l’aide humanitaire et des fournitures commerciales, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique. Selon l’ONU, environ 420 000 personnes ont été déplacées une nouvelle fois depuis la reprise des bombardements le 18 mars dernier. Entre le 18 mars et aujourd’hui, 1 864 martyrs et 4 890 blessés ont été recensés, traduisant l’intensité du nouveau chapitre de cette guerre génocidaire. Le ministère de la Santé à Ghaza alerte sur le fait que de nombreux corps restent sous les décombres, les secours étant dans l’impossibilité de les récupérer.
Les témoignages provenant du terrain dressent un tableau apocalyptique : quartiers entiers rasés, populations déplacées plusieurs fois en quelques semaines, services de santé en ruine, et cadavres abandonnés dans les rues. Les frappes ciblent sans distinction maisons, camps de réfugiés, écoles et lieux de culte. Alors que le monde regarde, souvent silencieux, la bande de Ghaza vit l’une des pages les plus sombres de son histoire contemporaine. La résistance du peuple palestinien, sa résilience face à l’annihilation, demeure un cri de détresse et de dignité face à l’indifférence internationale. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient, mais sur le terrain, les bombes continuent de tomber. Le bilan, déjà effroyable, ne cesse de s’alourdir, et le peuple palestinien continue de payer le prix d’un génocide méthodiquement mis en œuvre, sous les yeux du monde.
M. Seghilani

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