Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a souligné l’importance de renforcer les mécanismes de contrôle afin d’adapter les pratiques commerciales aux transformations récentes du marché national.
Lors d’une réunion de coordination consacrée au programme de contrôle pour l’année en cours, tenue au siège du ministère, le ministre a mis en lumière la nécessité de réagir face aux dérives qui affectent la santé, la sécurité et le pouvoir d’achat des consommateurs. Tayeb Zitouni a insisté sur l’importance de développer les opérations de contrôle en tenant compte des mutations du marché national, qui ont conduit à l’émergence de nouvelles pratiques commerciales. Certaines activités traditionnellement perçues comme anodines, telles que les soins de beauté, la coiffure et d’autres pratiques paramédicales, sont désormais pratiquées par des non-professionnels, avec des risques potentiels pour la santé publique. Le ministre a précisé que ces nouvelles pratiques, bien qu’elles aient souvent une dimension esthétique ou médicale, peuvent nuire gravement à la santé des consommateurs. En réponse à cette situation, le ministre a plaidé pour une réorganisation des secteurs concernés, en collaboration avec les départements compétents, afin de définir des normes juridiques claires encadrant ces activités. Cette révision vise à protéger les consommateurs des dérives liées à des services non régulés et à garantir la qualité des prestations offertes. Le ministre a également alerté sur la prolifération des produits alimentaires importés illégalement. Certains de ces produits sont altérés ou portent des dates de péremption falsifiées, représentant ainsi une menace pour la santé publique et l’économie nationale. Zitouni a demandé aux services de contrôle de redoubler de vigilance et de mettre en œuvre des mesures fermes pour lutter contre cette fraude, en appliquant les sanctions prévues par la législation. Le ministère a d’ailleurs récemment saisi plusieurs cargaisons de produits non conformes, illustrant l’ampleur du phénomène. La lutte contre ce fléau reste une priorité, car ces pratiques nuisent gravement à la sécurité alimentaire du pays et à la compétitivité de l’économie locale. Dans le cadre de cette mobilisation contre les produits nuisibles à la santé, le ministre a évoqué la question des compléments alimentaires, particulièrement ceux qui connaissent un essor rapide sur le marché, mais qui sont souvent mal contrôlés. Le ministère est désormais appelé à agir fermement contre ces produits, dont certains présentent des risques importants pour la santé.
Signaler les abus en temps réel
Parmi les produits pointés du doigt, le Garcinia Cambogia, un complément alimentaire largement diffusé en Algérie, a été dénoncé par l’Association de protection des consommateurs (APOCE). Ce produit, promu pour ses effets amincissants, est interdit en France en raison de ses effets secondaires graves, notamment des troubles hépatiques et cardiovasculaires. L’Agence nationale française de sécurité sanitaire (ANSES) a recommandé le retrait immédiat du marché de ce produit. Le ministre a appelé à une surveillance accrue pour éviter la vente de ces produits dangereux et protéger ainsi les consommateurs. Dans le cadre de la modernisation du secteur, Tayeb Zitouni a également mis l’accent sur l’importance de renforcer la surveillance numérique. Le ministre a proposé l’utilisation d’applications électroniques permettant aux citoyens de signaler les abus et les infractions en temps réel. Cette démarche vise à instaurer une surveillance intelligente et participative, en permettant à chaque citoyen de contribuer à la régulation du marché. L’objectif de cette stratégie est de protéger la santé des consommateurs et de préserver leur pouvoir d’achat, en luttant contre les pratiques commerciales trompeuses et dangereuses. Le ministre a souligné que des mesures concrètes seront mises en place dans les semaines à venir pour traduire ces orientations en actions sur le terrain. Tayeb Zitouni a conclu en insistant sur la nécessité d’élargir le champ de contrôle pour contenir les changements actuels dans le marché. Le ministre a également souligné l’importance de la coordination entre les différents secteurs concernés afin de structurer les activités, telles que les soins paramédicaux ou les salons de beauté, à travers des règles juridiques claires. Cette approche vise à garantir la sécurité des consommateurs tout en préservant un cadre commercial équitable et sécurisé. L’ensemble de ces mesures constitue une réponse ambitieuse aux défis posés par les mutations du marché et les nouvelles pratiques commerciales, et le ministère du Commerce se veut ainsi un acteur central dans la protection de la santé publique et le bien-être des consommateurs.
M. Seghilani