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ZEGHMATI INVITE LE CONSEIL D’ÉTAT À OUVRIR LES DOSSIERS : Bataille lancée contre la corruption de l’administration

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Après s’être attaqué dans une bataille, au demeurant en cours, contre la corruption des hommes d’affaires, le ministre de la Justice ouvre un autre chapitre de la corruption qui touche au secteur de l’Administration et lequel a conduit à la spoliation des biens publics.

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a affiché, encore une fois, une ferme volonté de lutter contre le phénomène de la lutte contre la corruption. Une corruption qui a touché tous les secteurs, à l’instar de l’administration et de l’aveu du ministre. Intervenant, hier, lors de l’installation de Farida Benyahia à la tête du Conseil d’État, le ministre a rappelé « le rôle de la justice administrative, dirigée par le Conseil d’État dans la lutte contre le fléau de la corruption ». « La corruption a terni l’image de l’Administration publique. Elle a également nuit à la réputation des fonctionnaires », a constaté, d’emblée, le garde des Sceaux en précisant que « la corruption a dépassé le stade de transfert des fonds au stade de l’agression des biens publics, et ce, à travers des décisions émanant de l’administration ».
« Chaque jour, les organes d’information rapportent des informations sur des faits de spoliation des biens de l’État. Ce qui démontre que la corruption dans notre pays ne se limite pas seulement  au transfert de l’argent public par le moyen des passe-droits, le détournement, l’enrichissement illicite, mais s’est étendue pour porter atteinte aux biens publics, à la faveur de décisions arbitraires, prises  par l’administration, avec la complicité des hauts responsables et des fonctionnaires pour acquérir ces biens de manière illégale  », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le ministre a souligné qu’il « est inutile de nier ce qui se passe dans les administrations et les établissements publics qui n’ont pas été épargnés par ce phénomène, qui a terni la réputation de ses fonctionnaires ». À cet effet, le ministre a rappelé «  le rôle du pouvoir judiciaire administratif, dirigé par le Conseil d’État, qui n’est pas moins important que celui du pouvoir judiciaire ordinaire dans la lutte contre la corruption ».
Plus loin, dans son discours empreint de fermeté, Zeghmati a mis en évidence que « la justice se trouve à la croisée des chemins, étant sous les regards des autorités et de la société  qui attendent d’elle beaucoup  pour rétablir la notoriété de l’État et cristalliser les droits des citoyens ». À cet égard, a-t-il poursuivi, « cette situation difficile dans notre pays incombe au Conseil de l’État de contribuer sérieusement et efficacement à la lutte contre ce phénomène et au pillage qui a conduit à la spoliation des biens publics par des méthodes frauduleuses et des décisions illégales ».
En ce qui concerne le dernier mouvement dans le corps de magistrature et des procureurs, l’intervenant a précisé que ceci vise «  l’amélioration continue du travail judiciaire et la promotion de ses moyens et ses mécanismes pour hisser la justice au niveau des espérances du peuple », et ce, «  essentiellement en cette période précise, durant laquelle, le peuple algérien, met ses espoirs sur les institutions judiciaires pour qu’elles jouent leur rôle constitutionnel, à travers l’application stricte des lois et le respect des droits et des libertés et les fondements sur lesquels reposent l’État de droit ».
Lamia Boufassa

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