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VERSEMENT DES RANÇONS AU PROFIT DES TERRORISTES : L’Algérie dénonce et dit stop !

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L’Algérie a toujours estimé que la lutte contre le terrorisme doit être globale et surtout coordonnée et dans un cadre mondial. Elle n’a cessé de dénoncer le double-jeu de certains partenaires qui n’hésitent pas, via des canaux officieux, à négocier avec des groupes terroristes, la libération d’otages et le versement de rançons.
Le  Premier ministre, Abdelaziz Djerad, l’a d’ailleurs rappelé dans son allocution aux travaux de la 14e session extraordinaire de la Gonférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) consacrée à la thématique  « Faire taire les armes en Afrique », en mettant l’accent sur l’impératif de « consolider la concertation afin d’éradiquer l’extrémisme violent, lutter contre le terrorisme et assécher les sources de son financement ». Il a notamment mis l’accent sur l’importance de « la concrétisation des décisions onusiennes relatives à l’embargo sur les armes dans les zones de conflits, la reconstruction des capacités nationales pour sécuriser les stocks d’armes et de munitions, et la lutte contre le trafic illicite des armes légères et de petit calibre ». La conférence, qui s’est déroulée en visioconférence en raison des restrictions dues à la pandémie, a été l’occasion pour l’Algérie de rappeler une  position qu’elle a toujours défendue. Les responsables algériens ont toujours appelé à assécher les sources de financement du terrorisme, un tarissement qui doit s’accompagner d’une lutte sans merci contre ses soutiens, contre le trafic d’armes et contre tous les narcotrafics. D’ailleurs, l’Algérie n’a pas manqué d’exprimer sa préoccupation après l’accord, officieux, entre la France et des groupes armés au Mali, qui a permis la libération de certains otages contre le paiement d’une rançon et la libération de membres d’Aqmi détenus dans des prisons maliennes. Cet accord, qui a suscité une vive réaction de l’Algérie, a poussé le gouvernement français à dépêcher son ministre des Affaires étrangères pour tenter d’aplanir le
différend avec Alger. Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur a été dépêché lui aussi à Alger pour tenter de jouer au pompier. Ces tentatives françaises de se dédouaner et surtout d’affirmer que cet accord a été conclu en dehors des cercles officiels ne semblent pas avoir apporté leurs fruits, puisque l’Algérie continuede dénoncer la duplicité du gouvernement français qui, au motif de défendre ses intérêts dans la région du Sahel, se montre prêt à négocier avec les groupes liés à l’organisation terroriste Aqmi. Paris, qui soutient même la thèse marocaine concernant le dossier du Sahara occidental, ne semble pas prêt à s’associer aux efforts de l’Onu de lutte contre la drogue et qui a même désigné le Maroc comme un des premiers producteurs de drogue dans le monde.
Il y a lieu de rappeler que parmi les individus élargis grâce à l’accord entre le groupe Aqmi et la France, figure un terroriste recherché en Algérie et qui a été arrêté par un détachement de l’ANP dans la région de Tlemcen. C’est dire que l’Algérie, qui se retrouve aujourd’hui entourée par des zones de tensions, au Mali, au Niger, en Libye et au Sahara occidental, voudrait assurer sa sécurité en poussant ses partenaires, aussi bien africains qu’occidentaux, à tenir leurs engagements en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes et de drogue.
Slimane Ben

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