L’Université d’été des cadres du Front Polisario, qui se tient a Boumerdès , est aussi l’occasion de donner un coup de projecteur sur la dramatique situation des populations sahraouies dans les territoires sahraouis occupés et notamment les grandes villes.
D’autant que parmi les participants à la rencontre de Boumerdès, beaucoup viennent des territoires occupés de la Rasd pour témoigner en direct de la féroce répression du colonialisme marocain.
Une répression qui s’exerce le plus souvent à huis clos et qui n’épargne ni les enfants ni les femmes le plus souvent à la pointe du combat. Mais ce blocus des territoires interdisant les visites des observateurs internationaux et de la presse internationale est ébréché par les témoins du drame sahraoui mais aussi par les nombreuses contributions a travers les réseaux sociaux. S’exprimant en marge de l’ouverture de l’université d’été, Abdallah Souilem, l’un des responsables en charge des territoires a indiqué que « ces situations exceptionnelles consistent particulièrement en le blocus imposé aux territoires occupés », ajoutant que la preuve la plus importante est « l’interdiction de visites des observateurs et médias internationaux aux territoires occupés pour s’enquérir et constater, de plus près, les violations dangereuses des droits de l’homme ».
L’université des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui se poursuivra jusqu’au 15 août au niveau de l’Université colonel M’hamed Bouguerra à Boumerdès, a été organisée par la Commission nationale de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), en collaboration avec l’ambassade de la RASD en Algérie, et en présence de ministres et ambassadeurs sahraouis et des ambassadeurs d’autres pays en Algérie, à l’instar de l’Afrique du Sud, du Mozambique, du Zimbabwe, et du Tchad, ainsi que des présidents de partis algériens et de représentants de la société civile, de différentes associations, outre des personnalités nationales, des chercheurs et des enseignants universitaires. La 9è édition de l’université est marquée par la participation de plus de 400 cadres de la RASD et militants du Polisario, ainsi qu’une forte délégation du mouvement associatif d’activistes sahraouis des droits de l’Homme venus des villes sahraouies occupées et du sud du Maroc.
Il faut souligner la très fortes participation a ces assises de l’ensemble des partis politiques algériens à quelque exception et leur très fort soutien à la lutte du peuple sahraoui en fidélité aux principes cardinaux de l’Algérie et leur condamnation sans équivoque de la politique coloniale du Maroc et de sa répression qui s’exerce lâchement a l’encontre de populations sans défense. Dans la droite ligne du modèle qui inspire et arme le régime : Israël.
Plusieurs conférences seront données par des chercheurs universitaires sahraouis et algériens dont les thèmes sont liés à la lutte du peuple sahraoui, le pillage des ressources naturelles et la bataille juridique menée a Bruxelles pour faire appliquer les décisions de la CJUE excluant le Sahara occidental de toute forme de souveraine marocaine. La ressource humaine, les développements politiques liés à la question sahraouie, le rôle des instances internationales dans la protection des droits des peuples, les défis de la sécurité ainsi que les moyens de lutte contre le trafic de drogue, les crimes organisés et autres seront également débattus.
M. Bendib
