« Le Royaume du Maroc a officiellement soumis une requête en vue d’accéder à l’Acte constitutif de l’Union africaine, et de la sorte en devenir un membre », a indiqué l’UA dans son communiqué.
Le conseiller du Roi Mohammed VI , Taieb Fassi Fihri a « informé » le président de la Commission, le Dr Nkosazana Dlamini Zuma, de la demande officielle du Maroc d’adhérer à l’UA, lors de leur rencontre, le 22 Septembre 2016, pendant une réunion bilatérale en marge de la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) », a précisé l’Union africaine. « Le Maroc avait soumis la lettre d’intention, le jeudi 22 Septembre 2016, à Addis-Abeba, en Ethiopie », a précisé le conseiller du Maroc à Mme Zuma à qui il a remis une copie de cette demande officielle. Le Maroc avait, en 1984, quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui a précédé l’Union africaine (UA). Le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine doit être validé par un vote au sein de la Commission de l’UA au regard de la poursuite du royaume de son occupation du Sahara occidental en violation flagrante des résolutions onusiennes et continuant à bafouer les droits du peuple sahraoui. Le secrétaire général de l’ONU a une fois de plus qualifié l’annexion du Sahara occidental par le Maroc d’occupation, rappelant que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétérmination au Sahara occidental (Minurso) avait été créée, il y a plus de 20 ans, pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire, ancienne colonie espagnole, occupé par le Maroc depuis 1975. Mais au cours de ces années, le Maroc a sapé tous les efforts de la Mission et entravé l’organisation d’un référendum pensant pouvoir réduire les espérances du peuple sahraoui à néant. A l’annonce de la décision marocaine, la République arabe sahraouie démocratique a manifesté sa crainte d’un retour aux divisions au sein de l’Union. « Si le Maroc respecte les règles du jeu de l’Union africaine et respecter l’acte constitutif de l’UA, il sera toujours le bienvenu, non seulement pour les pays africains mais aussi pour la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui est un membre fondateur de l’Union africaine », a souligné Oubi Bouchraïa Bachir, représentant de la RASD en France dans une première réaction. « Mais nous avons le souci et la crainte que le Maroc reconduise l’Union africaine à une situation de divisions et de confrontations », -a-t-il ajouté. D’autant que l’un des principes premier de la charte de l’UA est la non occupation d’un Etat membre .D’ailleurs Le soutien à l’indépendance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le principe d’autodétermination pour tous les peuples sont acquis au sein de l’Union africaine. Nous reviendrons sur cette demande d ‘adhésion qui constitue une nouvelle manœuvre de Rabat pour tenter de fausser le jeu lors du prochain sommet de l’UA qui doit élire le nouveau président de la commission africaine et surtout pour faire oublier ses échecs diplomatiques répétés tant au Conseil de sécurité de l’ONU qu’au niveau de l’Union européenne qui réaffirme régulièrement son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
M. Bendib