Très tôt dans la matinée de la journée d’hier, les Skikdis se sont réveillés effarés par un tremblement de terre d’une magnitude qui a dépassée 5 degrés sur l’échelle ouverte de Richter. Fort heureusement, cette secousse tellurique n’a pas occasionné des pertes humaines, hormis quelques fissures sur les bâtiments de la ville, selon la Protection civile. En effet, après plusieurs séismes enregistrés à Mila le 7 août passé ayant provoqué l’effondrement total de deux maisons situées dans la vieille ville et une autre habitation composée de 4 étages, les habitants de la wilaya de Skikda ont ressenti, hier, à 04h53mn un tremblement de terre de magnitude de 5,2 degrés sur l’échelle de Richter, selon le Centre de Recherche en Astronomie, astrophysique, et géophysique (CRAAG), précisant que l’épicentre du séisme a été localisé à 12 km au sud-ouest d’El-Harrouch. Cette secousse a été suivie de plusieurs secousses répliques durant la journée. La première de 3,9 degré sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée à 06h17, et la seconde selon le CRAAG a été ressentie à 12h10mn à 12 km au sud-ouest de la ville d’El Harrouch. Dans un communiqué rendu public hier matin, les services de la Protection civile ont rassuré qu’après les opérations d’intervention et d’évaluation des dégâts, aucune perte humaine n’a été enregistrée sauf une dame blessée. hormis le climat de peur et d’inquiétudes qui s’est emparé de la population de la localité, et des régions limitrophes, « aucun dégât n’est à déplorer pour le moment », a précisé la même source, notant que la secousse a été ressentie dans plusieurs wilayas, à savoir : Constantine, Jijel et Guelma.
La population locale sous la panique
Même si le séisme n’a pas provoqué des dégâts matériels et humains, selon le bilan de la Protection civile, il a engendré beaucoup de peur chez les habitants, et semé la panique parmi les citoyens dont certains ont passé le reste de la nuit à l’extérieur, en ces circonstances sanitaires difficiles à cause de la pandémie de la Covid-19 que subit le pays à l’instar du reste du monde ; c’est d’ailleurs ce que montrent les photos et les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, notamment Facebook ; des familles entières, certaines avec des enfants, dehors sous le froid et la pluie craignant une seconde réplique qui pourait être plus dangereuse que la première.
Certains habitants de cette commune ont profité de cette occasion pour lancer des appels aux autorités locales à inspecter les lieux et les conditions dans lesquelles ils vivent, notamment ceux qui habitent de vielles maisons menacées d’effondrement.
Sarah Oubraham