L es ennemis de l’Algérie sont de mauvais élèves. Ils refont les mêmes erreurs du passé. Les « laborantins » des officines étrangères fomentent des plans contre notre pays avec des recettes éculées. Pour preuve, les premiers signes annonciateurs de la décennie noire des années 90 ont commencé par des rumeurs de fantômes qui sortaient, la nuit venue, de leurs tombes. Ce qui faisaient de nos cimetières des lieux hantés. La sorcellerie et les « djnoun » faisaient la joie des charlatans qui avaient une certaine emprise sur certaines personnes. Les réseaux sociaux n’existaient pas encore mais le bouche à oreille fonctionnait très bien. Pour Alger et ses environs, c’était le cimetière de Garidi, dans la commune de Kouba, qui fut choisi par les « cerveaux » de la désinformation et la déstabilisation. Ils avaient inventé l’histoire d’une vieille femme qui, chaque nuit, se réveillait pour hanter les lieux. A tel point qu’un « Imam » autoproclamé se rendait au cimetière pour la faire « disparaitre ».
Ceux qui suivaient l’actualité en 1989 et 1990, doivent se souvenir de ses délires de psychopathes. Le but était de semer la terreur, l’amplifier ensuite et la transformer en panique générale. Pour préparer le chaos. Pour relayer et donner plus de poids à ces absurdités, les mêmes « laborantins » choisirent le stade du 5 juillet où des dizaines de milliers d’algériens assistaient à un meeting. Ils inscrivirent dans le ciel, au-dessus de leurs têtes, le mot « Allah » en utilisant le laser. Cela avait suffi à faire croire à une apparition divine. L’ébullition populaire était à son comble. « Le printemps algérien » qui devait être la matrice du « printemps arabe » de 2011 était en marche. En 1992, notre pays, chauffé à blanc, n’était pas loin de sombrer dans le chaos. La démission du président Chadli Bendjedid puis l’assassinat du président Boudiaf, rendaient le basculement irréversible. Une année auparavant, l’ancien président français, François Miterrand, pointant rageusement son index, s’est écrié : « Il faut que le processus (électoral NDLR) se poursuive ». Aveuglé par la colère, il avouait, involontairement, son implication directe aux malheurs qui allaient s’abattre sur nous.
D’ailleurs, le détournement de l’airbus d’Air France, à l’aéroport d’Alger en 1994 allait confirmer cette implication. Mis en quarantaine par toutes les compagnies aériennes internationales à l’exception d’Alitalia, l’Algérie était isolée du reste du monde. Seuls, nous avons réalisé l’exploit de vaincre le terrorisme international. Ce n’est qu’en 2001, après l’attaque des deux tours jumelles de New-York que le monde découvrit l’existence de la bête immonde. Depuis, notre expérience de la lutte antiterroriste est une référence internationale. Non sans avoir retenu des leçons. Parmi elles, l’implication directe des services de renseignements français. Par le comportement fasciste du Chef de l’État français, suivi par l’affaire de l’Airbus d’Air France ainsi que le long palmarès de François Mitterand contre les Algériens depuis 1954. Ministre de l’Intérieur puis ministre de la Justice c’est lui qui a remis en service la guillotine en 1956. Et c’est toujours lui que l’on retrouve à l’Élysée durant la décennie noire. C’est tout dire. Aujourd’hui, 35 ans après, la désinformation des cimetières avec leurs « Shour » et leurs « Djnoun » reprend, cette fois sur les réseaux sociaux.
Par imprudence, trois télés privées ont relayé. Elles ont vite été recadrées et mises en garde par l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA). Cette fois, en 2025, deux maitres espions sont à la manœuvre. Ils s’étaient fait passer pour des ambassadeurs de France en Algérie et un troisième, Xavier Driencourt qui veut être le « Paul Léger » des néo-harkis algériens d’aujourd’hui. Ce que les ploucs français n’ont pas vu, c’est que l’Algérie et les Algériens ont bien changé. Avec son armée le pays est devenu une puissance régionale. Avec, tous ses enfants scolarisés, ses universités et ses écoles supérieures d’excellence, le peuple algérien fait de l’humour avec les absurdités des « morts » qui hantent les cimetières. Sauf que les « marionnettistes » français ne s’en sont pas rendu compte. Comme lors du 1er Novembre 1954 lorsque Mitterrand et la France avaient cru que c’était un petit fait divers. Les « cocoricos » ont de tous temps manqué de discernement. C’est ce qui les perdra. Il n’y a qu’à voir l’état de la France aujourd’hui !
Zouhir Mebarki
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