Le nouveau Gouvernement nommé pas le président de la République Abdelmadjid Tebboune, dimanche dernier, semble le résultat d’une réunion brainstorming pour la recherche du ministre qu’il faut à la place qu’il faut. Les consultations pour dénicher les bons éléments étaient menées dans une sérénité totale. Loin des discussions de café et de la cacophonie des réseaux sociaux. Il aurait fallu, durant tout ce temps, presser le fruit à fond jusqu’à l’obtention de « ministres pus jus ». Chez nous, on avait coutume de parler de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais cette fois-ci l’approche était différente. Bien que la « méthode Tebboune » ait déjà fait son cours. Ainsi, la mission prime sur la carrière et la compétence est le seul critère de choix des responsables. Les ministres, tout comme d’ailleurs tous responsables et agents de l’Etat confondus, sont soumis à l’obligation de résultats. Ceux qui performent reçoivent la reconnaissance et les encouragements de l’Etat. Pas pour leurs beaux yeux, mais pour relever des défis autrement plus complexes. Ceux qui échouent et faillissent à leur mission, ont leur montre la porte de sortie. D’ailleurs, et sans prétention aucune, on peut faire mille et une lectures sur les choix opérés par le chef de l’Etat. En effet, on a assisté courant de la formation de l’Exécutif de Sifi Ghrieb à véritable remue-méninge. Ça saute aux yeux. Des ministres débarqués peuvent, dans un coin de la tête, faire leur mea-culpa. Ou, pour les plus têtus, se demander pourquoi leur bail n’a pas été renouvelé. Les règles de sélection et de révocation des responsables ont changé. Le président de la République n’a cessé de le marteler à travers ses sorties médiatiques. Tout le monde était au courant de sa méthode de faire. Autrement que l’Algérie a besoin de serviteurs. Des hommes à la hauteur des défis monstrueux auxquels fait face le pays. C’est pour cela qu’il était, à première vue, difficile de cerner le nouveau Gouvernement dans son ensemble. La logique de changement poste pour poste semble prévaloir. Des portefeuilles ont changé de main, des titulaires ont été mutés et permutés. Pour une mission, visiblement, bien plus précise que la précédente. Par ailleurs, l’équipe gouvernementale se rajeuni de plus en plus. Le Locataire d’El-Mouradia a commencé à secouer le cocotier il y a bien longtemps. Également, il y a eu la percée des femmes dans ce Gouvernement. Le Président en a nommé au moins 9 parmi lesquelles des secrétaires d’Etat. C’est tout à leur honneur.
Farid Guellil