Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a révélé que l’Algérie importe actuellement 31 matières minérales, métalliques et autres pour un coût de un milliard de dollars puisé du trésor public, affirmant dans ce cadre que l’État « ne ménagera aucun effort pour relancer cette activité et réduire la facture de l’importation ». Lors d’une conférence de presse, à l’unité de marbre de la commune de Skikda, le ministre a affirmé que l’État était déterminé à relancer l’activité minière ». « Les moyens et les ressources financières nécessaires sont disponibles pour redynamiser le secteur des mines à travers le pays et la production de la matière première », alors que le pays dispose de « beaucoup de mines non exploitées et qui seront relancées pour la production de la matière première et permettront de créer de nouveaux postes d’emploi », a souligné le ministre. Selon lui la redynamisation du secteur minier s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement pour la diversification de l’économie, faisant état, à ce titre, de la mise en place d’une feuille de route devant permettre de réviser la loi des mines qui doit être, a-t-il soutenu « plus attractive pour les investissements et les investisseurs ». Le ministre a fait état également de la relance de l’activité des mines en souffrance et à l’arrêt pour appuyer la production de la matière première nécessaire en plus de la révision de la cartographie géologique ainsi que la formation et la mise à niveau de la ressource humaine.
Près de 11.000 m3 de production de marbre en 2019
À la carrière de marbre de la commune Filfila, de Skikda dont l’exploitation reste en deçà des attentes, en raison des problèmes auxquels fait face l’entreprise chargée la gestion, Arkab a affirmé que son secteur « fera appel à des techniciens étrangers pour optimiser la production dans cette mine ».Le ministre a relevé qu’un plan d’action sera mis en place « avant fin décembre 2020 en vue de résoudre toutes les difficultés soulevées ». Cette carrière dispose de « variété de marbre de la meilleure qualité », a estimé le ministre, affirmant que son département s’attèle actuellement à étudier les moyens à mettre en place pour augmenter la production qui a atteint en 2019, près de 11.000 m3. « L’Algérie doit atteindre l’autosuffisance en matière de marbre et s’orienter vers l’exportation », a encore souligné le ministre, précisant que « les carrières de marbre à travers le pays, au nombre de 20 carrières ne produisent que 15% des besoins du marché local, et 500.000 tonnes de marbre et granit sont annuellement importées ».
Vers l’élargissement de l’activité artisanale
Par ailleurs Arkab a indiqué que son département ministériel s’attèle à concrétiser le projet des coopératives de jeunes pour prospecter et exploiter des mines d’or dans le Sud et dans d’autres régions du pays, estimant que l’activité artisanale ne se limite pas uniquement à l’or mais peut être élargie à d’autres matières. S’agissant de l’extraction de l’uranium, le ministre a affirmé que l’Algérie dispose « d’importantes réserves en cette substance » relevant toutefois que « l’extraction ou l’exploitation de cette matière n’est pas à l’ordre du jour ».
S. O.