Le parquet turc a lancé des mandats d’arrêt à l’encontre de 84 universitaires, principalement de la ville de Konya (centre), pour liens supposés avec Fethullah Gülen, accusé d’être le cerveau du putsch avorté en Turquie, a rapporté vendredi l’agence de presse Dogan. Vingt-neuf suspect ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette opération menée dans 17 provinces du pays, précise l’agence. La plupart des suspects travaillent cependant à l’Université Selçuk de Konya, dont l’ex-recteur, le professeur Hakki Gökbel, figure dans la liste des procureurs, ajoute Dogan. Après le coup d’Etat raté du 15 juillet les autorités turques ont lancé une purge massive, qui a suscité de vives protestations à l’étranger, pour déloger les sympathisants de la confrérie Gülen dans la fonction publique, l’armée, la magistrature, l’enseignement et l’économie.
Il s’agit pour le pouvoir d’essayer d’assécher les sources de financement des réseaux de Gülen, ennemi numéro un du président turc, Recep Tayyip Erdogan, installé depuis 1999 aux Etats-Unis et dont Ankara réclame avec insistance l’extradition.
Plus de 5.000 fonctionnaires ont été limogés et 80.000 autres suspendus, a annoncé mercredi le Premier ministre turc Binali Yildirim. 20.000 personnes ont été inculpées et incarcérées, a-t-il ajouté.