Les redevances impayées par les clients de la direction de distribution de l’électricité et du gaz de Tipasa ont atteint les 1,620 milliard DA, à fin août dernier, a révélé, jeudi, le responsable de l’entreprise, annonçant une feuille de route pour recouvrer ces redevances.
Animant un point de presse consacré à ce dossier, au niveau du siège de la direction, Hamid Louzi a souligné que devant une telle situation « catastrophique », comme qualifiée par lui, l’entreprise n’a d’autre choix que de « retirer le compteur et engager des poursuites judiciaires contre les clients concernés, si aucune solution à l’amiable n’est trouvée à la fin du mois en cours ». La direction de distribution de l’électricité et du gaz de Tipasa lancera, vers la fin octobre, la mise en application d’une feuille de route visant la restitution de ses redevances accumulées depuis plusieurs années, en commençant d’abord par « envoyer des notifications aux concernés, avant de leur couper l’électricité, puis le retrait du compteur, et l’engagement de poursuites judiciaires », a-t-il énuméré. Le responsable a signalé, à ce titre, la « coupure d’électricité effectuée, par ses services au niveau du marché de Hadjout, dont les commerçants se sont illégalement alimentés en énergie électrique pendant une durée de 10 ans ». Les mauvais payeurs sont essentiellement représentés par des clients ordinaires, soit plus de 160.000 abonnés détenant, à eux seuls, une redevance globale de 650 millions de dinars, suivis par les administrations publiques et autres directions exécutives et collectivités locales(400 millions de dinars). Une grande part de responsabilité dans ce montant « record » (1.280 millions dinars) de factures impayées, accumulées durant plusieurs années, incombe à l’entreprise, dont les employés ont été négligeant dans la gestion des dossiers des redevances, a estimé le même responsable. Louzi a, également, signalé une perte de 31% de l’énergie électrique produite dans la wilaya, un chiffre qu’il a également, qualifié de « catastrophique », et qu’il a imputé à la « mauvaise gestion et à l’impunité », ajoutées au phénomène de raccordements illicites, représentant un taux de 70% de ces pertes en électricité. Les pertes en énergie électrique, à l’échelle régionale (Société de distribution du Centre), sont estimés à 16%, contre une perte mondiale ne dépassant pas les 5%, un chiffre qui a incité la direction de Tipasa, selon le même responsable, à « œuvrer en vue de réduire son taux de pertes en énergie électrique à 12%, à fin 2017 ».
