Terminal Medgaz de Aïn Témouchent : le plan Orsec mis à l’épreuve lors d’une simulation

Organisée sous le thème « Le stress au travail; un défi collectif », la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail a été célébrée dans la wilaya d’Aïn-Témouchent, ce mardi 26 avril, dans un contexte assez particulier, car elle est tombée à pic avec une simulation importante effectuée au Terminal de Sonatrach et la station de compression Medgaz, tous les deux situés côte à côte à Sidi Djelloul, un rivage dépendant de la commune de Sidi Safi (15km au sud-est de Béni-Saf). En effet, la direction opérationnelle de la sécurité (DOPS) de la wilaya appuyée par plusieurs colonnes d’intervention de la Protection civile totalisant 137 hommes, 12 camions citernes, 05 ambulances, 06 unités d’intervention,03 médecins, une échelle et autres moyens de liaison. Les données disponibles de la situation parlent d’une simulation relative à une explosion de gaz survenue dans une canalisation de 48 pouces de gaz de plus de 170 bars de pression. Bilan; 03 blessés par la déflagration. Le plan Orsec qui comprend plusieurs modules concernant d’autres acteurs importants prévoyait une anticipation des choses, afin de minimiser les pertes et ne pas permettre de se propager en direction de la partie arrivée du gaz, une propriété de la Sonatrach.
C’est ce qu’a tenu à démontrer le commandement de la Protection civile qui expliquait, étape par étape au wali Hamou Ahmed Touhami les mesures prises en extrême urgence.
`Donc à ce niveau décisionnel il était question tout d’abord de fermer les vannes pour éviter la propagation du gaz et de protéger les autres installations afin de les prémunir contre tout autre déflagration. Les idées de manœuvres préconisées en seconde étape est d’attaquer avec l’eau les feux, établir plusieurs établissements d’extinction des feux, fermer la vanne principale, faire plusieurs écrans et installation d’un centre de regroupement des travailleurs dans un endroit éloigné tout en les mettant en état d’intervention urgente selon les besoins de l’heure , avait dit à notre Rédaction le colonel de la Protection civile de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Comme il s’agit d’un poste économiquement très important, la douane avait créé un poste de sous, douane. La présence est de taille car il y a lieu de communiquer à la centrale ce qui a été dégagée comme solution. Par la présence en force de la gendarmerie, laissait deviner que celle-ci avait un rôle prépondérant à jouer.
Certains commis se promenaient avec des chiens dressés. But? C’est pour savoir si la déflagration n’est pas due à un acte criminel , c’est-à-dire rester vigilant et laisser les bêtes faire leur travail qui consiste à trouver des bombes à l’aide des canines.
Aujourd’hui, disait un autre intervenant « de nombreux travailleurs sont soumis à une forte pression pour répondre aux exigences de la vie professionnelle moderne ». Selon ses déclarations « les risques psychosociaux et la concurrence accrue, ainsi que les attentes prolongées et plus élevées sur les performances à vouloir réaliser contribuent à ce que le lieu de travail devient un environnement toujours plus stressant. Avec le rythme de travail dicté par des communications instantanées et des niveaux élevés de concurrence mondiale, les lignes de séparation entre le travail et la vie privée sont de plus en plus difficiles à identifier et à les limiter aussi ». Par ailleurs, « les changements importants et répétitifs dans les relations de travail, d’une part, et la récession économique actuelle, d’autre part, ont fait que les travailleurs soient confrontés à des changements organisationnels et de restructuration, au manque d’opportunités et la peur de perdre leur emploi et soient livrés au chômage et à la diminution de la stabilité financière, avec de graves conséquences pour leur santé mentale et leur bien-être.
Mais ce qui est plus important est comment faire du plan Orsec un dispositif continu et efficace en mesure de répondre aux besoins, de plus en plus, importants en matière sécurité et de santé dans le milieu professionnel.
Boualem Belhadri