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Recrutement d’enseignants : 19 515 candidats pour 613 postes à Chlef

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C’était le jour de vérité pour les 19 515 candidats au concours de l’Education nationale. En effet, tôt le matin, de cette journée du samedi 30 avril 2016, les 57 centres d’examen retenus pour la circonstance ont été pris d’assaut par les postulants à la phase écrite du concours. à l’entrée de l’ensemble des centres la rigueur était de mise, où sous l’œil vigilant des contrôleurs les candidats ont été conviés à déposer leurs téléphones et les documents en rapport avec l’examen. Selon M. Djamel Benfréha, chef du bureau des concours et examens à la direction de l’éducation de Chlef, «il a été enregistré 1 574 absents, soit 7.46% sur le nombre total des inscrits qui s’élève à 21.089 pour 613 postes budgétaires répartis comme suit : 432 pour le cycle du primaire et 181pour celui du moyen, le secondaire quant à lui a été exempt de ce concours». Il faut noter que 85% des candidats proviennent de la gent féminine. En ce qui concerne le déroulement des épreuves, de nombreux candidats ont déclaré que «si les sujets proposés en langue arabe étaient plus qu’abordables, il en était autrement pour ceux en langue française que nous avons trouvé difficiles». M. Koula Abdelkader, un inspecteur général de français nous dira à ce sujet : «le niveau des universitaires n’a jamais été si bas en langue française, et aujourd’hui l’apprentissage de la langue de Molière est en déclin, d’ailleurs de nombreux étudiants échouent dans leurs études supérieures simplement parce qu’ils ne maitrisent pas beaucoup la langue française ».
Faut-il souligner que pour cette année les spécialités ont été élargies à 28 nouvelles filières, à l’instar des sciences politiques, des sciences de la communication, du droit, de l’économie et de certaines spécialités scientifiques. Pour ce qui est des fraudes tant redoutées par les responsables de l’éducation M. Djamel Benfréha a affirmé que «le concours pour le recrutement des 613 nouveaux enseignants s’est déroulé dans de bonnes conditions à travers l’ensemble des 57 centres d’examen et on a relevé aucun cas de fraude». Toutefois, il faut souligner qu’avec les nouvelles technologies de communication la triche est difficilement repérable.
à titre de rappel ; la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a averti que «toute personne confondue de perturbation du concours soit en envoyant les sujets soit en tentant d’obtenir des réponses sera soumis à enquête, comme cela a été le cas pour le baccalauréat», et de préciser qu’elle «ne tolèrera aucune tentative visant la crédibilité de ce concours national, et que la loi sera appliquée à travers des sanctions les plus sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement». Apparemment la ministre de l’Education nationale, veut un concours crédible.
Pour cela, elle a pris le soin d’associer les partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d’élèves) dans l’organisation de ce concours. Par ailleurs malgré la transparence qui a caractérisé ces épreuves et l’engagement des hauts responsables quant aux résultats qui en découleront il n’en demeure pas moins que ce concours provoque confabulation et frustration. Simple conjecture ou anticipation fondée d’un résultat préétabli, difficile de cerner l’origine des ces assertions qui affirment sans ambiguïté que la liste des lauréats est, déjà, confectionnée dans une chambre noire par un jury de passe-droits et de cooptation. On le répète à qui veut bien l’entendre qu’il est inutile de nourrir l’espoir d’un succès à ce concours d’enseignants car la liste des candidats admis a été ficelée bien longtemps. à cela M. Benfréha dira : «la tendance n’est pas nouvelle, cela remonte même à très loin, cette façon de voir les choses à travers un prisme déformant surtout lorsqu’il s’agit d’un nombre important de postulants, (19 515) convoitant 613 postes, et certains usent de cette stratégie pour démobiliser les candidats en leur faisant croire que les dés sont jetés et multiplier, ainsi, leurs propres chances de réussite, après la démission morale de centaines de prétendants qui auront cru à cette baliverne. D’autres visées, plus dangereuses, recourent à ce procédé de déstabilisation pour créer un climat de désespoir au sein de la population et faire le lit de l’amertume populaire». à noter enfin que les résultats de l’examen écrit seront connus le 12 mai pour permettre aux candidats retenus de passer le test oral les 8 et 9 juin, alors que les résultats définitifs seront rendus publics le 30 juin.
Bencherki Otsmane

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