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Télécoms : l’Algérie se prépare à la migration vers l’IPv6

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Afin d’assurer une meilleure transition planétaire du protocole IPv4, obsolescent et en voie de saturation, vers l’IPv6, qui permet un nombre illimité d’adresses internet, Algérie Télécom organise, depuis hier et jusqu’au 27 août à Alger, une session de formation sur la migration de ces deux protocoles.  Cette session, tenue en collaboration avec l’Afrinic, l’organisme en charge de la gestion des ressources internet et des adresses IP pour le continent africain et l’océan Indien, est gratuite et ouverte aux opérateurs, fournisseurs de services et universitaires algériens activant dans le secteur des TIC et devra leur permettre de se préparer au mieux à cette migration à l’échelle mondiale, sachant que les adresses IP sont des ressources critiques qui permettent aux équipements de se connecter à internet. En marge de la première journée de formation, Mohamed Habib, directeur général adjoint chargé du pôle commercial au sein d’Algérie Télécom, a fait savoir que «l’avenir de l’Internet dépend d’IPv6. Le protocole  IPv6 est la solution à l’épuisement d’IPv4, ce qui assurera la croissance et la pérennité de l’internet.» « Nous sommes arrivés à la fin de d’IPv4. Les 4 milliards d’adresse IP ont été délivrées en 2011. Fort heureusement, les spécialistes ont réussi à développer le protocole IPv6 », a rassuré le responsable avant d’argumenter le choix d’Algérie Télécom à se migrer vers ce protocole : «  Aujourd’hui avec l’utilisation accrue l’internet, via les multiples supports tels que les Smartphones et les tablettes, les adresses IP ne suffisent plus ». « Les chercheurs ont développés le IPv6. Il donne au monde la possibilité de diversifier les adresses IP, voir même chaque jour une nouvelle adresse », a-t-il rassuré. Pour ce qui est du choix de la migration, M. Habib a indiqué que « l’Algérie n’a plus droit d’acquérir d’autres adresses IP. Les adresses actuelles datent depuis quelques années, et le nouveau protocole peut assurer, selon les estimations durant une vingtaine d’année ».
Par ailleurs, cette formation vise à garantir la migration, prévue à l’échelle planétaire, vers l’IPv4 dans les meilleures conditions, a affirmé le directeur général adjoint du pole commercial d’AT, ajoutant que le nouveau protocole entrera en vigueur dans les mois prochains. De sont côté, le chargé de formation, M. Brice Abba, a insisté sur le fait que cette transition était très importante pour l’Algérie comme partout dans le monde, tout en précisant que l’IPv4 a été introduit en 1981, année où l’on pensait que 4 milliards d’adresses IP suffiraient largement. Avec l’avènement des objets connectés, ces 4 milliards d’adresses ont vite été épuisés. Concernant l’Algérie, une migration totale vers l’IPv6 n’est pas d’actualité.
Il faudra attendre encore quelques années. Pour l’instant, il est surtout question de cohabitation des deux protocoles. Il faut savoir aussi que cette migration est indispensable dans la mesure où les adresses IPv4 encore utilisées actuellement et celles à venir en IPv6 ne sont pas compatibles, la communication entre un hôte ne disposant que d’adresses IPv6 et un hôte ne disposant que d’adresses IPv4 rendant du coup toute connexion impossible. Cette initiative conjointe entre Afrinic et Algérie Télécom a pour objectif de fournir aux ingénieurs-réseaux algériens une formation adaptée pour réussir la migration de l’IPv4 vers l’IPv6 et assurer un bon fonctionnement des services internet.
Lamia Boufassa

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